• Le Bruit Mystique retentit. C’est le moment. C’est maintenant. Sur le haut de son talus, elle lève les yeux. Elle tombe la première.
    Le bruit est assourdissant. Ballet intime entre Mort et Vie.
    Ses antennes tremblent en La regardant. Bientôt suivie de toutes ses quelques autres amies. Le Grand Seau Vert les libère avec parcimonie.
    Et elle guette. Les Gouttes d’Eau seront-elles les envoyées du Dieu des fourmis ou plutôt de son détestable rival, le Diable.
    Ces gouttes les noieront-elles ou leur offriront-elles boisson et nourriture dans des temps à venir ?


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  • 6

    Une morsure au cœur.

     

    Le soir venu, Hunter venait de finir la vaisselle. Bien sûr, Camile avait tenu a vérifié que l’eau n’était pas trop chaude. Même après le test thermomètre.

    Il alla ensuite dans la salle de bain pour vérifier qu’il n’avait pas de problème d’ecchymose, blessures et autres contusions. Il n’aimait pas comme sa maladie l’obligeait à perdre son temps à chaque fois qu’il faisait quelque chose. Il avait envie d’oublier sa maladie quelques instants fugaces mais il n’y parvenait jamais.

    Retournant à sa chambre, il fut bien content d’avoir toujours son ordinateur. Sa mère ne l’avait pas privé de son seul plaisir, au moins. Il pourrait continuer de faire les recherches à propos de Clairsemé au moins.

    Hunter alluma la lampe de chevet. Plongé dans ses pensées, il n’avait pas remarqué qu’elle était braquée directement vers lui. Il manqua de tomber tant il fut aveuglé. Cependant, une forme se détacha de toute cette source de lumière.

    Source de lumière qui disparut lorsque l’entonnoir de la lampe fut rabaissé. Hunter ne put que sourire, content. C’était forcément Dieu qui se présentait à lui. Il était si heureux de pouvoir revoir une telle beauté ! Lui qui ne l’avait plus vu depuis déjà six heures entières !

    Seulement, il se figea lorsqu’il vit un liquide carmin s’écouler. Il provenait en grande partie de sous le short noir qui couvrait la peau d’opale.

    - Tu es blessé !

    - Oui… Mais ce n’est pas très grave. Mentit l’ingénu.

    Hunter secoua la tête. Il attrapa sa trousse de soin, il y en avait toujours une à proximité. Une dans son sac de cours, une dans sa chambre et une dernière dans la salle de bain. Par ailleurs, Camile en avait également une avec lui. Juste par mesure de sécurité. Pour lui, il fallait toujours être prêt à arrêter tout saignement. Qu’il soit anodin, peu important ou, au contraire, dangereux.

    Mais l’insensible à la douleur devait aussi être capable de parer à toute infection. Il n’était pas rare qu’il remarque une blessure qu’il s’était fait trois ou quatre heures plus tôt. Ce qui induisait le fait qu’elle avait été fréquentée à plusieurs foyers à bactéries.

    - Retire ton short et assieds-toi sur le lit. Intima l’adolescent.

    - Tu ne devrais pas te soucier… Commença Dieu.

    - J’hésiterais pas à te le retirer moi-même. Prévint le malade.

    L’ingénu rougit avant d’ôter son bermuda. Hunter remarqua alors, pour la première fois, que l’apparition ne portait pas de chaussure. Il devait couramment se faire mal alors. Jusqu’à il y avait quelques minutes, il aurait juré que rien ne pouvait blesser cet être.

    Il vint s’asseoir à côté de lui et posa sa main près de la blessure. On aurait dit une morsure de chien.

    - Comment t’es-tu fait ça ? Demanda Hunter en imbibant un coton de désinfectant.

    - Une simple morsure… je vis dans la rue alors… c’est vite arrivé.

    Hunter commença à appliquer le produit. Dieu couina, d’une façon horriblement mignonne, mais se laissa faire. Hunter Aurine s’assura que la blessure était correctement soignée, propre pour enfin bander sa cuisse. Ça aussi, c’était des choses qu’il avait fini par apprendre à cause de sa maladie. C’était uniquement dans ces rares cas qu’il pouvait  être content d’avoir une insensibilité congénitale à la douleur. La plupart de ceux de son âge ne savaient pas faire les premiers soins.

    Il était assez content que Camile lui ait demandé de dormir avec lui la veille. Ainsi, son parent ne surgirait pas dans la chambre pour lui demander de venir partager son lit.

    - Est-ce que tu es… réel ? Osa l’adolescent.

    - Oui.

    - Est-ce que d’autres personnes que moi peuvent te voir ? S’enquit-il, terminant le bandage.

    - Oui.

    - Tu… peux surgir n’importe où par contre.

    Cette fois, il se contenta d’un simple hochement de tête et non d’une réponse à une syllabe. Il avait toujours ce petit air à la fois effrayé et adorable. Cet air qui faisait virevolter le cœur de Hunter dans sa poitrine.

    - J’ai besoin de ton aide.

    - Mon aide… je ne peux pas, mon loup…

    - Aide-moi, et je t’aiderais en retour. Promis. Chuchota l’ingénu.

    - D’accord.

    Les mots avaient semblés jaillirent seul de ses lèvres. Comme si Hunter avait été sûr que ce serait chose faite. Il ne pouvait pas ne fut-ce qu’imaginer que Dieu puisse lui mentir. Il se sentait presque stupide.

    Hunter observa les cuisses de son vis-à-vis et il se sentit rougir. Il sauta sur ses pieds pour attraper  le short de son visiteur à qui il le tendit. L’autre sourit avant de le remettre.

    - Merci pour les soins. Peux-tu ouvrir ton ordinateur ?

    - Tu ne t’enfuiras pas ?

    - Je peux encore rester. Certifia Dieu.

    L’adolescent alla alors chercher l’ordinateur qu’on lui avait demandé. Il l’ouvrit et l’activa avant de venir se rasseoir à son côté. L’ingénu se rapprocha. L’adolescent sentit sa respiration s’accélérer. Un peu trop à son goût. Qu’est-ce qui était en train de lui arriver exactement ? Il n’avait jamais senti son cœur battre aussi vite.

    - Alejandro Hawkins. Lui dit l’ingénu.

    Hunter encoda son nom dans la barre de donnée. Il trouva rapidement une image de la personne. Il était ce genre d’être qui était des plus tape à l’œil. L’archétype du mafieux. Opulent, imposant. Il avait cet air, ce regard. Il était de ceux qu’on savait on ne peut plus mauvais au premier coup d’œil. Ce genre de personne que, si on la croisait dans la rue, dès qu’on la voyait, on changeait de trottoir. Ceux avec qui on évitait les les yeux afin de ne pas entrer en contact avec des prunelles qui semblaient distiller en un seul point la cruauté humaine.

    - Il cherche des gens… Il faudrait que tu arrives à te faire embaucher par lui.

    - Pourquoi ?

    - Pour m’aider. Et ça t’aidera après. Je te le jure.

    L’adolescent tourna la tête. Ses yeux entrèrent en contact avec l’océan gris. Une fois encore, il sentit sa conscience se perdre, ne laissant plus qu’une confiance infime en cet être qu’il n’avait pas dû fréquenter plus de trois heures en tout et pour tout.

    Il voulait le croire. Il voulait faire ça pour lui. Il se devait de le faire. Mais pourquoi ? Pourquoi ressentait-il cette envie ? Est-ce que Dieu était vraiment si fantastique que cela ? Il arrivait à lui faire faire une chose qui ne lui plaisait pas, peut-être même dangereuse. Sans même l’y forcer. Il se rendait peut-être à l’abattoir mais il le faisait avec joie.

    - D’accord. Chuchota-t-il. Je ferais ce que tu veux.

    - Merci. 

    Hunter rougit. Il ferma son ordinateur, un peu inquiet, et se glissa sous les draps de son lit. On était encore en semaine et il savait qu’il fallait mieux qu’il se couche à l’heure que Camile désirait. Après tout, son parent pouvait encore surgir à tout moment pour s’assurer qu’il dormait bien.

    - Je suis navré… il y a l’école demain…

    - Oui… Tu peux dormir, je vais te veiller. Sourit l’ingénu.

    - Me veiller ?

    - Tu t’es bien occupé de moi. Dit-il en posant ses doigts sur le bandage.

    Hunter eut un très léger sourire. Il s’installa plus confortablement. Dieu s’assit sur le bord du lit et attendit qu’il s’assoupisse. Il lui caressa doucement les cheveux. Cette main apaisante réconforta l’informaticien qui s’endormit petit à petit.

    L’ingénu sourit en le voyant si serein. Il posa un baiser sur son front alors que son corps semblait se distiller.

    - Bonne nuit…

     

    Le lendemain, Hunter rejoignit Camile qui terminait le journal en buvant son café toujours aussi noir. Par contre, il n’y avait pas d’assiette en trop pour une fois.

    - Ton père est déjà parti. Informa l’adulte.

    Son fils le fixa quelques secondes, se demandant si son parent commençait à agir normalement. Il s’obligea à afficher un sourire.

    - Comme tous les matins. Chuchota le petit malade.

    Il fut une époque, il aurait pu mentir. Lui dire « on l’a un peu pour nous quand même ». Aujourd’hui, tout ça le fatiguait. Il se contenta alors de s’installer à table. Il commença à manger, lançant un œil au journal qui lisait sa « mère ».

    Sitôt eut-il finit avec qu’il s’en empara. Il regarda rapidement après les nouvelles des naufragés divers. Il cherchait juste l’annonce de la mort d’Octave Aurine, priant pour que, ainsi, Camile cesse d’espérer bêtement.

    Ayant passé cette recherche, toujours aussi vaine, il chercha la page des petites annonces. Il devait trouver ce dont lui avait parlé Dieu.

    Il scruta toutes les demandes, parfois même scabreuses, pour finalement trouver le nom qu’il désirait. Il était même bien visible.

    Il lança un regard vers Camile, les lèvres serrées.

    - Maman… je peux postuler pour ce travail ? Questionna Hunter en lui mettant l’annonce sous le nez.

    - Pourquoi ? Interrogea-t-il.

    Il lut toutefois l’article désigné avec le plus de soin.

    - On manque d’argent.

    Ce n’était pas tant un mensonge. Si Camile touchait le chômage, et s’énervait fréquemment contre son conseiller, et les allocations familiales pour les enfants, il avait beaucoup de frais. Il devait payer le loyer, les pensions, voire les kots. Puisque Sacha, lui, logeait dans un petit studio. De ce fait, il fallait aussi lui payer la nourriture.

    Hunter était d’autant plus dérouté que son parent semblait persuader de recevoir de l’argent extérieur. Argent qu’il prenait probablement pour la paie d’Octave.

    C’était pour toutes ses raisons qu’ils s’enfonçaient sans cesse dans des méandres des plus douloureux. Ils ne pouvaient s’extirper de cet endettement qui les prenait. Il aurait fallut que « sa mère » se relève pour ça. Malheureusement, il en semblait bien incapable.

    - Pas tant que ça. On a les revenus… Mais tu peux prendre un travail si tu veux. Par contre… tu dois me promettre d’aller en cours.

    - Oui. Ce sera temporaire, en plus.

    - D’accord… je t’emmène à l’école ou biiiien ? Questionna l’homme, appuyant volontairement sur le « bien ».

    Il termina son café, noir, d’une traite.

    - J’irais maman. T’as pas à avoir peur.

    - De toute façon, l’école m’appellera si tu sèches la moindre heure. Et tu as plutôt à espérer qu’ils ne m’appelleront jamais.

    Camile posa la tasse et planta ses orbes bleus clairs dans ses prunelles noires.

    - Je veux pouvoir te faire confiance.

    - Tu peux maman.

    - Je l’espère… file ?

    Son fils hocha la tête. Il se leva vint poser un baiser sur sa joue puis quitta la maison après être rapidement passé par la salle de bain. Il sortit dans la rue, marcha un moment puis s’arrêta pour sortir un miroir de poche que Manolita avait un jour oublié. Il le mit dans un tel angle qu’il ne put être qu’aveuglé par les répercussions du soleil.

    Il eut un sourire.

    Ça devenait du masochisme.

    Cependant, lorsqu’il eut refermé le miroir, il n’y avait aucun Dieu. L’ingénu n’était pas là.

    Hunter se sentait horriblement déçu. Lui qui aurait pourtant juré que c’était de cette façon-là qu’il fallait faire apparaître cette personne qu’il trouvait tellement merveilleuse.

    Il baissa tristement la tête avant de se rendre à l’école.

    Peut-être que Dieu ne voulait plus se présenter à lui jusqu’à ce qu’il ait accompli sa part du marché ? Il fit la moue. Il comptait pourtant le faire. Il commençait, lui, à douter que l’ingénu ne réponde à sa part du marché.

    Mais il s’en voulut immédiatement de cette pensée infâme. L’innocent devait seulement être occupé. Après tout, il était Dieu ! Il avait d’autres choses à faire que se préoccuper de lui. Il serait patient.

     

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  • Écrit le 22 Septembre 2015
     

    U4 - Stéphane de En général, je cherche toujours les avantages d’un livre que je n’aime pas. Dans ce cas-ci, ça n’a pas été aisé… Le style est bon, mais plus je lisais, plus il s’essoufflait et m’agaçait. Néanmoins, bon point qu’on ne peut négliger : l’histoire se lit très vite.

    L’un des gros problèmes du livre, plus que sa platitude (mais j’y reviendrai), c’est son manque de cohérence navrant. Pour commencer, nous n’avons presque jamais d’explications sur quoi que ce soit. Pourquoi l’armée revient subitement s’occuper de Lyon alors qu’ils sont restés à distance auparavant, d’autant plus qu’à la lecture c’était pour une raison banale ; pourquoi le drone les laisse alors qu’il serait tellement plus simple de les tracer ; etc.
    Je pourrais en citer bien d’autres mais ça ne ferait que dévoiler trop d’éléments de l’intrigue. Toujours est-il que ce manque d’explication renforce le sentiment d’incohérence, comme le fait qu’ils prennent une voiture juste quand la loi martiale passe ou encore que l’armée ne sache pas aller plus vite que des adolescents blessés qui sont à pied…
    Ajoutez à cela que si les parents ont un métier, les enfants savent automatiquement faire la même chose et avec brio. Ce livre nous apprend d’ailleurs que si on a été soigneur sur un jeu vidéo, on sait le faire dans la vraie vie, dixit le livre lui-même.

    Mis à part les incohérences qui m’ont hérissé le poil, je ne peux que parler de la personnalité des personnages… Ou plutôt de la personnalité de Stéphane. Parce qu’à part elle, tous les personnages sont plats, vides, ne nous donnent aucun élément pour les connaître, pour nous attacher à eux…
    En effet, Stéphane est décrite comme « une dure à cuir » mais au prime abord on découvre une sorte de petite fleur qui se fait aisément des amis et que tout le monde aime. Elle a bien de temps en temps des passages plus violents mais qui paraissent étranges, qui détonnent… Il s’agit même d’un personnage incroyablement plat lorsqu’elle n’est pas tout simplement hautaine. Elle se prend pour quelqu’un de supérieur et s’énerve lorsqu’on n’est pas de son avis, c’est tout ce que j’ai retenu du personnage.
    Outre cela, elle a un gros problème dans son évolution. Non seulement elle passe d’une amourette à l’autre sans nous dévoiler le moindre sentiment mais, lorsqu’à la fin, on nous dit qu’elle a changé j’ai simplement eu l’impression que, une fois encore, elle a juste eu un brusquement de personnalité temporaire.

    En conclusion… le livre est plat, truffé d’incohérence, les personnages sont mous et suivre Stéphane a été une véritable horreur. D’ailleurs… Après avoir fini le roman, j’ai lu les extraits des autres tomes… En seulement 5 pages, ils m’ont bien plus séduite et m’ont semblé plus profonds que tout ce que je venais de lire…

     


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  • 7
    Alejandro Hawkins

     

    - J’ai quitté l’école. Je vais voir cet homme chez qui j’aimerais postuler… Ah ! J’ai imprimé un CV à l’école !
    - D’accord. Bonne chance, bien sûr… Mais rentre vite quand même. Ok ?
    - Oui, promis maman. Je t’aime. Sourit-il.
    - Je t’aime aussi, mon chéri.
    Hunter sourit avant de raccrocher. Il glissa son téléphone dans sa poche, tout en continuant de marcher vers la maison de ce fameux Alejandro.
    Il n’avait aucune envie de travailler pour cet homme. Vraiment aucune. Il avançait toutefois vers sa résidence, un peu comme un automate.
    Il avait utilisé la salle d’informatique de l’école pour s’imprimer un plan, également à l’école. Alors qu’il aurait dû se faire un itinéraire passant d’un point A à un point B, il en avait rajouté un, reléguant la demeure d’Alejandro au « C ».
    Le « B » représentait la fameuse entreprise Doggy.asbl et, surprenant, elle était située dans les tréfonds de la ville eux-mêmes.
    S’y rendant, il espérait ne pas perdre trop de temps. Non pas pour ne pas arriver en retard à son « entretien d’embauche » juste parce que sa mère s’inquiéterait sinon.
    S’il devait encore lui mentir, que ce soit par gentillesse ou fourberie, il était persuadé que son parent finirait par le haïr du plus profond de son cœur. Ce qu’il ne supporterait pas. Ce serait une troisième déchirure. Celle à laquelle il ne pourrait faire face. Il avait perdu son père, un homme aimant pour qui il avait une profonde affection, puis son loup, qui lui avait toujours remonté le moral de par sa douceur. Et s’il perdait la tendresse et la gentillesse de Camile…
    Il ne voulait pas y penser.

    Hunter arriva à Doggy.asbl après quinze minutes de marches.
    Heureusement, vu qu’il avait bien préparé son itinéraire, seul cinq à six minutes restaient à parcourir après cet endroit. Ce qui le laissait de plus en plus perplexe et terrifié. Pourquoi un homme qui avait une grande maison, comme la mappemonde de la ville le laissait voir, vivait si près des bas-quartiers.
    L’adolescent entra dans un entrepôt qui était désaffecté depuis bien longtemps selon les archives de la ville. Informations qu’il avait encore une fois trouvées grâce à ses dons pour pirater. Mais Doggy.asbl s’était bien protégée, puisque la ville ne se doutait pas de ce qu’ils faisaient clandestinement en ces lieux.
    Hunter fut immédiatement dérangé par une odeur pestilentielle. Celle du sang et de la mort qui se liaient ensemble. Une fragrance récente.
    Il eut la nausée mais il s’obligea à avancer. Il suivit l’odeur abjecte jusqu’à ce qu’il entende des cris de liesse. Il se guida grâce à eux jusqu’à ce qu’il rejoigne une foule compacte de personne. Elles essayaient de voir quelque chose qui devait être rond ou enfermée dans un cercle.
    Hunter donna des coudes ou joua de sa petite taille pour réussir à se frayer un passage dans cette masse. Il se doutait de ce qu’il trouverait. Ainsi, il priait pour ne pas découvrir Clairsemé à l’intérieur.
    D’un côté, il aurait pu être sûr qu’il était là. Mais de l’autre, il n’aurait pas supporté de voir son loup souffrir.
    Il arrivait au début du cercle. Il était constituée de sac de riz, farine et autre nourriture qui serait malgré tout revendue, que le sang ait giclé dessus ou pas.
    Il put alors voir, sous ses yeux, un pékinois qui était en train de se faire littéralement réduire en morceau par un pitbull dont la bave écumait à ses babines.
    L’adolescent sortit rapidement de cette foule, ce qui s’avéra plus facile que de se rapprocher. Il eut à peiner quitter l’amas qu’il se pencha et vomit sur le sol. Il eut plusieurs hoquets qui ne firent se retourner personne. Ni le bruit, ni l’odeur. Ils étaient bien trop occupés à être contents de ce spectacle atroce qui était exhibé à leurs yeux avides.
    Il en profita alors pour contourner la foule de quidam. Il marcha jusqu’à entendre des bruits de chien. Il les rejoignit en trottinant. Peut-être qu’il pourrait sauver son loup avant d’aller aider Dieu !
    Même s’il n’en avait pas eu la profonde et étrange envie, il estimait normal d’aider l’ingénu. C’était lui qui l’avait aidé à trouver l’homme qui avait kidnappé Clairsemé ! Et puisqu’il avait déjà fait ça, il lui était redevable. Peut-être même à vie, vu l’importance qu’avait son animal à ses yeux.
    Il s’avança dans l’imbroglio de cage où aboyaient des chiens de toutes races. Ils étaient confinés dans des endroits horriblement exigu et, à en croire leur maigreur, ils ne semblaient pas nourri. Ils baignaient dans leur crasse. Ils étaient blessés de toutes parts. Certains agonisaient même.
    - Qu’est-ce que tu fais ?!
    Hunter sursauta, craignant avoir été pris sur le fait.
    La voix était froide, presque sèche. Pourtant, il réalisa que ce n’était pas celle d’un adulte. Qu’elle était même presque… douce sous ces étranges accents.
    Surpris, il se tourna. Il put alors voir qu’il s’agissait de Dieu. Il était d’ailleurs blessé à la cheville.
    Peut-être que c’était pour ça qu’il n’était pas venu le voir ? Il avait mal. Il ne pouvait pas autant se déplacer.
    - Je suis venu chercher mon loup.
    - Il n’est plus ici depuis ce matin.
    - Prouve-le moi ! Exigea Hunter, d’un ton bien plus hargneux que voulu.
    L’ingénu désigna une cage. L’adolescent ne remarqua pas les larmes qui baignaient le coin de ses yeux. Il se tourna pour voir la vulgaire cage désignée. Il avança jusqu’à elle, jetant de temps en temps un œil aux plaques sur les cages des chiens. Elles désignaient leur race. De temps à autre, un chiffre romain suivant le nom d’une race, souvent parce qu’il y en avait déjà un autre de cette race. À voir l’état des bêtes, le malade comprenait aisément que plus le chiffre romain était proche de « un », plus les animaux avaient passés de temps ici.
    Enfin, il arriva devant la cage qui l’intéressait. Vide. L’inscription sur celle-ci disait « loup ». L’adolescent observa cette cage inoccupée avec une haine insoutenable.
    On lui avait pris Clairsemé alors qu’il était pourtant si près du but !
    Il serra les dents puis s’obligea à venir rejoindre Dieu. Il jeta un œil à sa cheville ensanglantée. Il eut un air amer avant passer son bras derrière le dos de l’ingénu. D’un geste rapide, il fit basculer le corps qui se retrouva en déséquilibre sur son bras tendu. Il passa le second sous ses genoux et le souleva.
    Technique subtilisée à son père qui faisait ça avec ses sœurs. C’était la première fois que lui faisait ça. Il fut surpris de la légèreté du corps.
    Sentir l’innocent tout contre lui conféra une sensation particulièrement étrange. Ses joues lui chauffèrent, signe qu’il devait devenir pivoine. Mais il fut plus rouge, encore, lorsque les bras enlacèrent son cou.
    Durant quelques secondes, il crut que le corps avait subitement été plus lourd. Mais ça devait être son imagination. Il n’avait pas envie qu’il sorte de son étreinte. Il en oublia quelques secondes son loup.
    Toutefois, un flash le lui rappela. Cruel. Comment avait-il pu oublier Clairsemé ?! Il se maudissait intérieurement. Rien ne devait pouvoir être plus important que celui qui avait toujours été son meilleur ami !
    Enervé contre lui-même, il se mordit la lèvre à sang, ne se rendant pas compte de ce qu’il faisait, puis il se remit en route. Il fallait absolument qu’il sorte de cet endroit à l’odeur rance.
    - Tu dois aller chez ton futur employeur.
    - Je dois d’abord te soigner. Répliqua Hunter.
    - Ce n’est pas grave. Tu dois…
    - Comment t’es-tu fait ça ? Chuchota l’adolescent alors qu’ils quittaient l’entrepôt.
    - Un chien… Ça va aller mieux maintenant.
    Hunter fronça les sourcils en l’entendant dire ça. Il l’assit sur la première surface plane qu’il trouva, un bloc de béton abandonné, et il ouvrit son sac. Il commença à soigner la cheville de Dieu, qui couina un peu sous la douleur. Le malade tâcha de calmer ses pensées puis banda la cheville.
    Lorsqu’il voulut se redresser, es mains de l’ingénu se posèrent sur ses épaules. Surpris, il resta au niveau de son vis-à-vis. Il put alors sentir une langue passer de son menton jusqu’à sa lèvre. Il aurait par ailleurs juré que la langue s’y était attardée !
    Quelques secondes après, Hunter se demandait s’il ne l’avait pas seulement rêvé…
    Il battit des paupières alors qu’il se saisissait à nouveau de Dieu afin de le prendre dans ses bras en « princesse » une nouvelle fois. Par contre, cette fois-ci, il le pressa un peu plus contre son frêle torse.
    - J’aime bien quand tu t’occupes de moi. Chuchota l’ingénu en appuyant sa tête contre son épaule.
    Hunter rougit d’autant plus. Il resserra encore le corps contre le sien, s’il le pouvait. Il l’emmena alors vers l’endroit qu’il lui avait désigné la veille.
    Il ne pouvait plus faillir à la mission confiée par Dieu maintenant qu’il ne lui restait même pas son loup à libérer. La seule source qu’il avait, il l’avait perdue.
    Il marchait en se dirigeant lentement vers la maison. Puisqu’il n’avait plus son plan, il lui arrivait de redemander à l’ingénu la direction. Il ne restait pas plus d’une minute de marche lorsque toute aide extérieure devint inutile. La maison, ou plutôt la villa, se détachait de tous les autres bâtiments par sa splendeur et par sa taille gigantesque.
    Le malade avança alors dans cette direction, le cœur de plus en plus serrer.
    Il ne devait plus qu’être qu’à quelque pas lorsque son « fardeau » lui sembla plus que léger. Il fronça les sourcils, surpris.
    - Oh… Chuchota Dieu. Je pense que je vais y aller.
    - Hein ? S’étonna l’adolescent.
    L’ingénu se redressa dans ses bras et posa un baiser sur ses lèvres. Un simple geste, une seule seconde. Encore une fois, il lui prouvait à quel point il était l’innocence incarnée.
    Pourtant, rien que pour ses lèvres contre les siennes, Hunter sentit son cœur cavaler dans sa poitrine. Il aurait voulu savoir ce qui n’allait plus dans son corps et dans son cerveau. Avoir une explication à ce qu’il ressentait.
    Avant même qu’il ait put mettre un nom sur ce qu’il ressentait, le corps s’évapora de ses bras.
    Disparu en devenant de plus en plus invisible jusqu’à ce qu’il ait l’air stupide en tenant ses bras comme s’il avait tenu une princesse peu avant.
    - … Dieu ? Appela Hunter, levant le nez vers le ciel.
    Bien sûr, personne ne répondit. Il serra les dents puis fit passer son sac devant lui. Il en sortit son Curriculum Vitae puis se rendit jusqu’à la porte de la maison. Il sonna une fois. Ne voulant pas déranger plus que cela, il se contenta d’attendre, tête baisée.
    Il ne compta pas le temps qui s’égrenait avant que la porte ne s’ouvre sur une employée de maison. L’adolescent retint un sourire amer.
    - Bonjour. Je m’appelle Hunter Aurine. J’ai déjà eu l’occasion de discuter avec Monsieur Hawkins au téléphone à propos de l’annonce. Il m’a dit de passer à la maison… avec un C.V… je l’ai et…
    La femme lui sourit avant de le faire rentrer dans l’immense maison. Ainsi, il se tairait, comprenant qu’il était déjà le bienvenu. Elle ferma derrière lui avant de l’entraîner dans le salon. Là, seulement, elle tendit les mains.
    - Puis-je ?
    Le garçon lui donna le papier.
    - Installez-vous, je vous prie. Je ne devrais pas prendre trop de temps.
    Hunter la remercia d’un sourire alors qu’il prenait timidement place sur un fauteuil. Il posait si peu son fessier dessus qu’on aurait pu croire qu’il était assis dans le vide.
    Il se sentait assez mal. Est-ce que Dieu savait ce qu’il faisait ? Est-ce que c’était un plan sûr ? Mais est-ce qu’il avait vraiment le choix, dans le fond ?

    Il ne sut combien de temps s’était écoulé.
    Cependant, l’employée finit par revenir, tenant dans ses mains la feuille. Elle avait un léger sourire aux lèvres. Hunter se leva alors, espérant que ça voulait bien dire « oui ».
    Un homme rentra peu après la domestique. C’était cet être qu’il avait vu la veille sur l’écran de son ordinateur. Cet individu qui donnait l’impression qu’on avait plutôt intérêt à fuir.
    Il aurait voulu pouvoir prendre la poudre d’escampette ! Au lieu de quoi, il restait ici, face à lui, attendant. L’homme lui donnait des frissons. Il aurait voulu pouvoir faire comme Dieu, simplement disparaître. Ça semblait même être une bonne façon de procédé. Peut-être que ce caïd n’aurait pas eu le temps de remarquer à quoi il ressemblait, qu’il ne pourrait pas le retrouver.
    - Hunter, c’est ça ? S’enquit son potentiel employeur.
    La bouche entrouverte sous la stupeur, le nommé hocha lentement la tête.
    - Tu es discret ?
    - Oui.
    - Tu as combien d’heure à me libérer ?
    - Trois par jour, minimum… plus le mercredi et le week-end si vous le voulez. Le lundi et le jeudi, j’aurais un petit peu moins de temps…
    Il se retint de serrer les dents. Le mercredi était le seul jour où il aurait eu le temps de chercher Clairsemé. Il était toutefois vrai que maintenant qu’il devait repartir à zéro, il pourrait sans mal se contenter d’user de son ordinateur le soir. Tant qu’il ne dépassait pas le couvre-feu.
    - Je vois… Ce sera très bien. Sourit Alejandro. Ton travail consisterait à venir chez moi pour mettre à jour des documents. Tu peux prendre le temps que tu voudras et venir à l’heure que tu souhaites. Je te paierais à l’heure… mais fais ça au plus vite !
    Hunter se retint d’afficher un sourire crisper face à ses informations qui se contredisaient.
    - D’accord. Merci de votre confiance, Monsieur.
    L’homme sourit de toutes ses dents, affichant quelques-unes qui étaient toutes en or. Il lui tendit des papiers.
    - Tu feras signer cela par une personne adulte, d’accord ?
    - Oui, Monsieur. Répondit le malade.
    - Mon numéro est sur le papier pour le cas où il y aurait un souci. Tu peux filer à présent.
    L’adolescent le remercia d’un beau sourire avant de sortir. Il regarda autour de lui, espérant que Dieu revienne.
    Malheureusement, il n’eut aucune apparition divine. Il était juste seul. En son for intérieur, Hunter continuait de s’inquiéter. Est-ce qu’il ne risquait pas d’être tuer par cet homme car, après, il en saurait trop ? Il avait tout à coup très peur du plan de Dieu. Et dire que l’ingénu n’était même pas là pour le rassurer.
    Il glissa une main dans sa poche, y cherchant ce qui pourrait le calmer en dehors de la présence de Dieu.
    Depuis qu’il avait tué le kidnappeur, il avait toujours une arme sur lui : Une sorte de scalpel. Ça l’apaisait tout en lui rappelant qu’il était officiellement un meurtrier.
    Seulement, il avait peur qu’un simple petit couteau du genre ne soit pas suffisant contre un mafieux de cette espèce. Une personne qui avait certainement des armes à feu.

    Hunter sortit de la salle de bain en s’essuyant les cheveux. Il aurait dû observer chaque parcelle de son corps mais il n’en trouva pas la force. Il n’avait pas envie. Il savait qu’il ne se blessait pas si souvent. Ces inspections rigoureuses étaient surtout faites pour rassurer Camile. Il était toujours si inquiet…
    Le petit malade se rendit dans la cuisine-salle à manger. Il y avait là la seule table qu’ils pouvaient user. L’homme était encore en train de lire le contrat pour son fils. Il tenait à être le plus attentif avant de signer ce contrat.
    Hunter en était bien comptant… surtout que son parent ignorait qu’il s’occupait des papiers qui l’enverraient à l’abattoir.
    - Merci, maman…
    - De rien. Ça semble réglo’.
    L’enfant sourit légèrement. Même s’il avait très peur, il ne pouvait que remarquer une chose indéniable : ils auraient de l’argent en plus. Ça leur permettrait d’avoir un meilleur train de vie.
    - On… dort ensemble ce soir ?
    - Oui, si ça ne te dérange pas…
    Camile regarda vers l’horloge.
    - Ton père ne rentrera pas ce soir…
    Hunter se contenta de faiblement opiner. Il ne parvenait pas à garder un sourire sur son visage. Ça durait depuis trop longtemps à son humble avis.
    - Non, du tout… j’avais envie de ta présence.
    Camile sourit, attendri, puis tourna le volume de la radio pour entendre plus fort. C’était les informations. L’homme les écouta distraitement jusqu’à ce qu’il ait terminé de lire et de compléter les papiers. Il les rendit à son fils qui s’empressa d’aller les glisser dans son sac de cours.
    Il priait pour que Dieu sache ce qu’il faisait.

    Le lendemain, après les cours Hunter sortit des vestiaires de la salle de natation. Il n’était vêtu que d’un maillot de bain blanc et d’un bonnet noir. Il ne manqua pas de remarquer le regard de son entraîneur sur lui. L’homme soupira avant de lui jeter ses lunettes de natation.
    - Tu les aurais eues plus tôt si tu étais venu lundi ! Sermonna-t-il.
    - Désolé… Dit le petit malade en rattrapant les lunettes.
    Il les enfila mais les laissa sur son front.
    - Allez… échauffe-toi.
    L’élève opina. Il s’éloigna de quelques pas, se rapprochant du mur et il étira ses muscles à l’aide de moulinets.
    Petit à petit, les cinq autres élèves arrivèrent. Deux filles et trois garçons. Comme lui, ils durent faire les échauffements et étirements. L’entraîneur nota rapidement sur un feuillet que tout le monde était bien présent, cette fois-ci.
    Lorsqu’ils eurent fini leur exercice, il les invita à entrer dans l’eau pour qu’ils commencent les exercices.
    Hunter se sentit immédiatement bien lorsqu’il entra dans l’eau, malgré qu’elle fût particulièrement froide. Il ne pouvait qu’être content que Camile l’ait finalement laisser faire ce sport.
    Pendant ces instants fugaces, il en oubliait tous les soucis de sa vie. Qu’ils soient présents ou passés. Avant que Clairsemé ne rentre dans sa vie, c’était déjà la natation qui lui avait permis de se sentir en vie. D’abord dans la piscine de leur demeure puis en sport comme à présent.

    Son entraînement fini, Hunter se dirigeait vers son lieu de travail. Il avait de temps à autre un petit sourire lorsqu’il voyait des enfants agréablement déguisés. C’était le jour d’Halloween, la plupart des maisons étaient parées à cet effet.
    Connaissant le chemin qu’il devait faire, il ne lui fallut qu’une quinzaine de minutes pour arriver devant l’immense villa d’Hawkins. Puisqu’il n’avait pas les clés, il sonna à la porte puis attendit que l’employée vienne lui ouvrir. Il afficha un sourire lorsque la femme en question vint. Elle y répondit, poliment, avant de le faire rentrer.
    Elle le mena dans un bureau où il y avait une multitude de papiers mal rangé. Des dossiers ouverts, des carnets abandonnés. Hunter ne put que pâlir en voyant la charge de travail qu’il aurait à abattre. Il estimait en avoir pour, au moins, un bon mois. Il s’efforça toutefois de ne pas montrer son inquiétude.
    - Monsieur Hawkins a un nouveau bureau à présent. Vous allez ranger celui-ci correctement, jeter ce qui ne sert plus à rien, classer les dossiers. Et vous ramener les documents importants, bien ranger et classer, dans le nouveau bureau où vous ferez le nouvel arrangement. Ça devra être pratique, rapide à ranger mais soigner. Expliqua l’employée.
    - Bien, merci Madame. Sourit Hunter.
    La femme s’inclina puis s’éclipsa de la pièce. L’adolescent resta un moment inerte avant de venir jusqu’à la première pile de papiers. Il se frotta les cheveux. Jamais il n’avait vu de chose aussi en désordre. Même quand, plus jeune, il boudait ses parents et avait déjà mis sa chambre en pagaille.
    Il commença par lire la paperasse, rapidement. Il fit alors trois tas sur le bureau qui était mystérieusement dégagé, afin de faire plus aisément le tri entre ce qui était a gardé et a jeté. Un serait à trié avec le plus grand soin. Un autre irait directement dans la poubelle à papier. Et le dernier était en suspens, il aurait besoin de l’aide d’Hawkins ou de son employée pour savoir ce qu’il devait en faire.

    Il travaillait déjà depuis une heure. Il n’avait rien trouvé d’étranges dans les agissements d’Alejandro. À vrai dire, il était même un bon-samaritain à en croire ses extraits de comptes. Il envoyait toujours de l’argent à des associations animales ou caritatives.
    Hunter songeait que, peut-être, il ne devait pas se fier seulement au physique de cet homme qui le faisait trembler de peur. Après tout, l’adage ne disait-il pas « l’habit ne fait pas le moine » ?
    Peut-être était-ce la raison pour laquelle Dieu l’avait envoyé ici. Non pas pour punir un mécréant mais plutôt pour récompenser un bienfaiteur.
    Hunter sursauta lorsqu’il entendit un bruit animal qu’il ne réussit pas à identifier. Il fronça les sourcils. Il fut rapidement suivit par la sonnette de la porte d’entrée, comme souvent depuis le début de la soirée.
    Le cri animal pouvait provenir de dehors. Un vieux chien malade qui accompagnait les enfants, par exemple. Il n’allait pas fouiner. Surtout qu’il avait promis d’être discret !
    Même s’il voulait croire en la grande bonté de Dieu, il avait toujours peur de son employeur. Il était trop étrange. Pour l’instant, il préférait faire profil bas plutôt que s’attirer des ennuis. Surtout qu’il était habitué à s’enliser dans les soucis. Il en sortait souvent blessé d’ailleurs.

    - Merci beaucoup, à demain. Dit l’employée, tenant la porte.
    - Je vous en prie… je ne serais là qu’à partir de dix-sept heures demain. Et ma m… mon père devrait venir vers dix-huit heures trente. Expliqua Hunter.
    Il ne nommait jamais Camile au féminin quand il était à l’extérieur. Personne ne comprendrait. En plus il savait, qu’au mieux, on le prendrait pour un fou de parler de son parent comme s’il pouvait, sincèrement, être « une mère ».
    Il agita la main, un sourire aux lèvres, avant de s’éloigner. Il connaissait les ruelles qu’il fallait prendre. Il savait quand c’était insalubre et dangereux. Lorsque c’était le cas, il glissait sa main dans sa poche pour fermer ses doigts sur son arme. Il espérait ne pas se blesser sans s’en rendre compte. Ce serait encore des blessures qu’il ne pourrait expliquer sinon.
    Il marchait d’un bon pas, regardant toujours autour de lui. Il espérait voir surgir Dieu.
    Hier, sa nuit avait été agitée de cauchemar, malgré la proximité de « sa mère ». Lorsqu’il s’était réveillé, la première chose qui lui était venu à l’esprit c’était le contact des lèvres de Dieu contre les siennes.
    Il avait trouvé ça merveilleux.
    Il aurait voulu que ça recommence et, qu’au réveil, il soit là, à ses côtés. Il se demandait si c’était ça « l’amour ». Auquel cas il n’arrivait pas à savoir si c’était bien ou tout du contraire. Il savait ce que ça faisait d’attendre un être aimer. Il ressentait peut-être la même chose que Camile. Il attendait quelqu’un qui était le seul à pouvoir les rapprocher l’un de l’autre.
    Il avait bien essayé de provoquer une rencontre. En vain. Dieu ne voulait pas qu’il triche ! Il était obligé d’attendre, comme un chien bien dressé.
    Le pire étant qu’il le faisait avec plaisir.

     

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  • Commençons par un tout grand merci à Kohana Kimura avec son blog Un petit coin de Fantasy pour cette nomination. N'hésitez pas à aller jeter un œil à son blog qui contient des conseils aux auteurs mais aussi le développement de ses histoires.

     

    Ce blog est un reboot d'un premier qui avait quelques défauts et dont je voulais refaire la mise en page générale. On m'avait conseillé d'en refaire un nouveau de A à Z et nous l'avons fait ensemble. À la base, j'ai choisi un eklablog car Vie de Snail me l'avait conseillé pour sa facilité d'usage. Pour moi, il s'agissait de pouvoir regrouper tous mes œufs dans le même nid. Mes dessins préférés, mes romans non-publiés, des informations sur mes romans, mes nouvelles, mes fanfictions (même si ça je l'ai toujours pas fait car j'ai une flemme monstre de tout reposter *va se cacher*)

     

    Les règles demandent de donner des conseils... Je ne suis pas très douée en conseil et vais donc donner celui de Vie de Snail qu'elle me donne toujours et que j'essaie d'appliquer : rester naturel ! J'ai tendance à trop me compliqué la vie quand j'écris des publications comme celles-ci, j'utilise des mots trop bizarres, tendus... Bref : un carnage.

    Si vous voulez éviter d'avoir l'air aussi coincé que moi, restez naturel ^^

    J'ajouterai comme conseil rapide, d'être bien entouré. D'avoir des personnes qui vous tiennent à cœur qui sont prêtes à vous aider et à vous soutenir =3

     

    Je n'ai personne à nominer car, dans les personnes qui ont des blogs, je ne connais personne qui apprécie de faire ce genre de chaîne. Moi-même je me suis prêté au jeu pour remercier Kohana Kimura. Alors, si ça vous intéresse, n'hésitez pas à vous nominer en mon nom ! =)

     

    Les règles du challenge pour les nominés :

    - Remerciez la personne qui vous a nominée
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