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    Bienvenue dans la rubrique « Nouvelles »

     

     

    J'ai du mal avec le concept même de la nouvelle, mais ça ne m'empêche pas pour autant d'en faire quelques-unes ! Ce que vous trouverez ici tient davantage des essais ou alors des concours échoués que de nouvelles indépendantes.

     

    J'ai du mal avec le concept même de la "nouvelle" parce que je ne saisis pas comment on en fait (Un peu ridicule à dire, non ?).

     

    Selon l'arrêté suivant : " Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes de l’article L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle." vous n'êtes pas en droit de toucher à mes histoires. Veuillez donc ne pas les prendre sans mon accord.

    Merci de votre compréhension.

     

    Bonne lecture ^-^

  • Voici une page qui va vous permettre de naviguer plus aisément entre les différentes nouvelles. Vous pourrez aller rapidement les chercher.

     

    - Table des Matières -Il vous suffira de cliquer sur le nom de la nouvelle pour y aller !

     

    /!\ Les nouvelles en rouge contiennent des scènes de violences et/ou de sexe. Je conseille donc au mineur de ne pas y aller (ou avec des pincettes si vous aimez les frissons ^^) Toutefois, s'il y a des scènes sexuelles, je le préciserais dans le GENRE de la nouvelle ! Ne vous inquiétez pas ! /!\

    Déjà que j'ai pas trop de raison de faire des nouvelles avec des scènes de sexe...

     

     L'amour rend sourd

    [Romance]

    Une vision de deux époux qui ont tout traversés.

     

     L'autre face

    [Romance]

    Un homme ne supporte pas le bruit.

    Mais il est contraint de prendre le train...

     

    Le bal des hermines

     [Légende]

    Résumé : On raconte qu'une hermine aurait

    préféré se faire capturer plutôt que salir sa

    blanche robe. Et si c'était autre chose... ?

     Divinisation

    Elle est là, elle arrive...

     

    Le droit au bonheur

    [Dystopie, tranche de vie]

    Résumé: Léandre est considéré comme un démon.

    Il n'a jamais été heureux. Mais il a la capacité d'utilisé

    une maladie pour enfin être heureux...

     

    Le frisson

    [Horreur, angoisse]

    Résumé: Célime se réveille dans une

    maison hantée qui a tout des films d'horreur.

     

    Histoire d'os

    [Horreur, angoisse]

    Résumé : Stanley aime les jambes,

    il trouve rarement des personnes supportant

    ce vice. Et si ça changeait pour une fois ?

     

    Paul et Bianca

    [Tranche de vie, tristesse]

    Depuis cette vieille histoire avec Paul,

    Bianca ne veut plus entendre du lieu de son

    enfance. Mais pourquoi ?

     

    Lá Pádraig

    [Tranche de vie, "fic", romance]

    Résumé: Selia O'Ceallaigh est irlandaise immigrée.

    C'est le jour de la Saint-Patrick et elle aimerait le fêter...

    Heureusement, elle a un mari très aimant.

    Personne n'échappe à maman

    [Horreur]

    Personne n'échappe à maman... Parce que lorsqu'on

    a une maman... C'est jusqu'à la mort !

     

      La porte de Lebna Cai

    [Mystère]

    Résumé: Aubry va pouvoir passer la porte...

    Mais qu'est-ce qu'il y a de l'autre côté ?

     

    Retournez votre photo,s'il vous plaît !

    [Mystère, Mort, Fantastique]

    Résumé : Il prend des photos.

    C'est un pari... Mais que se passe-t-il ?

     

    Le secret de Monsieur Olivers

    [Mystère, humour]

    Résumé: Monsieur Olivers est plutôt bordélique

    mais il ne fait rien pour changer les habitudes.

    Après tout, sa maison se range toujours mystérieusement...

     

    Tendres sentiments

    [Jeunesse, tranche de vie, amitié]

    Résumé: Patrick Duguay est un orphelin.

    Il n'a rien dans la vie mais n'en a pas besoin.

    Mais lorsqu'il rencontre le bienfaiteur de son orphelinat,

    il se rend compte qu'il lui manque quelque chose.

     

    Un ingrédient perturbateur

    [Mystère, fantastique]

    Résumé : Nollaig O'Ceallaigh doit faire un plat pour des

    restaurateurs plus que réputé. Mais il fait l'erreur d'acheter

    un chaudron à une sorcière...

     

    La Zorille

    [Tranche de vie, humour]

    Résumé: Vous connaissez la zorille ?

    Non ce n'est pas un gorille qui zozotte !

    Si vous ne connaissez pas, venez lire cette

    histoire abracadabrante qui pourrait expliquer

    ce que c'est vraiment...

     

     


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  • Cette histoire a été écrite dans le cadre d'un concours sur l'Irlande, l'Écosse, le Pays de Galle et l'Angleterre. À la base, le trèfle, l'hermine, le chardon et... un dernier élément devait s'y retrouver. Depuis, l'histoire a été remaniée.

    Nollaig O'Ceallaigh, en tant qu'irlandais, était forcément le personnage de prédilection pour cette histoire.

    /!\ Même si j'utilise Nollaig cette histoire n'a absolument aucun rapport avec Claddagh /!\

     



     

     

     

    Un ingrédient perturbateur.

     

           

    Hermelin Stoat venait de terminer une potion de sa concoction. La main tremblante, dû à son grand âge, elle remplit plusieurs fiole d’un liquide d’un rose fuchsia fluorescent. Elle pouvait s’estimer heureuse d’être réputée dans la région parce que jamais on n’aurait voulu boire quelque chose de si… singulier.
    La porte de sa maison s’ouvrit alors qu’elle terminait de vider son chaudron. Il était vieux, cabossé de partout, le métal noir avait grisé par endroit, sans compter qu’il y avait plusieurs restes de potions qui avaient accrochés dans le fond. C’était presque surprenant que ses créations n’aient pas une horrible couleur.
    - Hermy. Chuchota une femme de son âge.
    Toutes deux paraissaient avoir la soixantaine, voire même plus. Les rides marquaient leur visage, quoi qu’il se passe. L’invitée avait teint ses cheveux blancs en un rouge violent et agressif tandis qu’Hermelin laissait la nature faire.
    La femme vint rejoindre son amie en voyant qu’elle traînait un chaudron derrière elle. Plus grand que celui qu’elle avait maintenant, il était toutefois en étain et semblait bien résistant.
    De plus, Hermelin n’avait pas le droit de faire la fine bouche quand elle voyait ce qu’il lui restait. Elle aurait préféré un gabarit comme celui-ci qui ne devait être guerre plus grand qu’une grosse marmite.
    - Merci bien. Soupira Hermelin avant de venir prendre le chaudron.
    Il faudrait qu’elle se défasse de l’ancien, par ailleurs.

    Nollaig O’Ceallaigh venait de raccrocher son téléphone. Il se retenait difficilement d’exécuter une petite danse de la joie. Depuis trois ans qu’il était diplômé d’une célèbre école de cuisine, c’était la toute première fois qu’il avait l’opportunité de montrer son talent à des restaurateurs de renom.
    Trois avaient consentis à se déplacer pour goûter sa cuisine. Un honneur autant qu’une crainte. Dans trois jours, ils seraient dans son salon, s’attendant à manger quelque chose de suffisamment raffiné pour que l’un d’eux le trouve assez doué pour avoir une place dans leurs cuisines.
    Pour Nollaig, il n’était plus question de perdre une seule seconde. Il devait choisir ce qu’il allait faire à manger, réserver les ingrédients, préparer sa maison. Il ne pouvait même pas prendre le temps d’appeler son meilleur ami pour lui apprendre l’heureuse nouvelle.

    Quelques heures plus tard, il était dehors, passant de particulier en particulier. Il préférait de loin un boucher traditionnel aux achats en supermarché.
    Puisqu’il faisait un peu froid, il avait mit un bonnet blanc sur ses cheveux bruns clair, presque châtains, qui avaient tendance à être indiscipliné, quoi qu’il essaie de faire. Ça faisait bien longtemps qu’il avait cessé d’essayer d’y passer un peigne.
    Ses courses faites ci et là, Nollaig entreprit de revenir à la maison, se disant que, finalement, il aurait bien le temps d’agacer tous ses amis en leur racontant que son rêve était à seulement un doigt de lui. Fallait-il encore l’atteindre. Seulement, il avait la volonté nécessaire pour le faire.
    Il s’arrêta au bout milieu de l’avenue, son regard venant d’être attiré par un vieux chaudron comme sa mère en avait dans leur petite maison de sa patrie natale : l’Irlande. Il ne se souvenait que de la France, où il avait émigré, avec sa famille, quand il n’avait que quatre ans, pourtant il aimait profondément l’Irlande.
    Ainsi, il ne résista pas à l’envie qui le poussa à s’approcher du chaudron. Il était bossé et endommagé pourtant, il lui paraissait parfait. Il le couvait d’un œil presqu’amoureux. Des marmites pouvaient être largement suffisantes mais il rêvait d’user de chaudron de ce genre. Il pourrait se croire dans un conte de fée. S’imaginer faire des potions dont lui seul connaîtrait le secret.
    - Oui ? Lui parvint une voix vieillotte.
    Il leva les yeux, tiré de sa rêverie. Il afficha alors un sourire à la vieille dame qui lui faisait face.
    - Ce chaudron… il est à combien ? S’enquit-il.
    La femme lança un regard à son vieil ustensile de travail qu’elle devait emmener à la ferraillerie. Elle pourrait peut-être en tirer un bon prix qui rendrait le coût du nouveau chaudron plus équitable.
    - Il n’est pas… Commença-t-elle.
    - Laisse-lui donc. Intervint son amie. Voit comme il a l’air tout triste de ne pas l’avoir.
    - S’il n’est pas à vendre, je comprends. Jura Nollaig.
    - Mais non, mon petit. Fit la femme aux cheveux rouges flashant, lui prenant la main. Il irait à la destruction sinon. Vous pourriez en faire bien meilleur usage.
    Hermelin retint difficilement un soupir. Elle se tourna vers Nollaig à qui elle offrit son plus beau sourire édenté.
    - Vous pourrez me l’acheter à soixante euros, soixante à une condition.
    Nollaig, qui s’était mis à sourire, prit une moue bien qu’il l’écouta.
    - Il faudra bien le laver… et faire très attention.
    - J’y ferais attention. Jura-t-il.
    Hermelin Stoat eut un léger sourire pendant que son amie continuait de tapoter la main de ce jeune homme à peine âgé de vingt et un an. Nollaig récupéra sa main afin de prendre son portefeuille d’où il sortit l’argent demandé. Il le tendit à la femme qui le prit avec un faible sourire.
    Nollaig se saisit du chaudron qu’il monta difficilement sur son épaule, c’était bien plus lourd qu’il n’y paraissait.
    - Merci infiniment.
    - Merci à vous. Répondit l’amie d’Hermelin.
    Nollaig sourit puis leur fit signe de main avant de partir vers sa petite maison. Il arriva après une dizaine de minutes mais il aurait juré qu’il avait supporté ce chaudron sur son épaule depuis bien plus longtemps. Il entra dans la maison puis vint porter le chaudron dans sa salle de bain afin de le nettoyer de fond en comble.
    Il n’aimait pas ça, néanmoins, il avait été de corvée « plonge » pendant plus de six ans. Il savait comment il fallait faire pour astiquer et rendre aussi brillant qu’au premier jour.

    Le jour fatidique arriva finalement, Nollaig avait mis de vieux vêtement pour pouvoir cuisinier, bien qu’il n’était pas habituel qu’il se salisse. Le risque n’était pas à prendre, vu les enjeux.
    Il avait lavé toute la maison hier, elle brillait. À l’inverse du chaudron dans lequel il restait quelques traces d’anciennes potions. Mouillé, il semblait propre, malheureusement ça s’était avéré faux une fois sec. Nollaig n’avait jeté qu’un vague coup d’œil à ce chaudron qu’il avait installé au-dessus de son feu à bois. Il avait envie de cuisiner rustique. Quitte à montrer ses capacités pourquoi ne pas dire « j’ai fait ça dans un chaudron ».
    Puisqu’il devait également montrer ce qu’il aimait faire pour que les trois hommes puissent partir sur de bonnes bases, il avait décidé de leur cuisiner un ragoût irlandais. Son fameux irish stew. C’était la première chose qu’il avait cuisiné, à force d’amélioration, il avait finalement une version de ce plat qui plaisait à tout le monde.
    Tout du moins, il n’avait jamais eu de personnes qui déchantaient lorsqu’elles goûtaient ce ragoût.
    Il vint alors mettre de l’eau dans son chaudron puis il alluma le feu dessous. Il entreprit alors de couper sa viande puis les légumes. Alors qu’il s’occupait avec soin de cette découpe, le crépitement du feu envoya une bûche contre le mur. Rien de bien inquiétant, mais un impact suffisant pour que les chardons qui étaient au-dessus de l’âtre ne tombent dans le liquide.
    Ayant entendit un clapotis d’eau, Nollaig tourna la tête vers la marmite de fortune. Il vit que quelques bulles se formaient à la surface. Il crut que c’était signe que l’eau entrait en ébullition. C’était un peu tôt mais comment aurait-il pu ne serait-ce que deviner que le chardon était un élément qui entrait en réaction avec le reste de potion qu’il y avait dans le fond ?

    Nollaig avait fini de couper les ingrédients pour son ragoût, celui-ci mijotait tranquillement, parfumant toute la maison d’un doux fumet.
    Il en profitait alors pour préparer la table. Il mit une nappe blanche, mit trois assiettes à soupe, des couverts puis décora sommairement la table avec une figurine de vache ou quelques rappels du repas avec des aliments en plastique, vestige de jeu d’enfant.
    Il sortit pour cueillir quelques trèfles dans son jardin, si on pouvait appeler ça ainsi, qu’il vint mettre dans un verre d’eau qu’il posa sur la table. Sa décoration finie, il vint dans la cuisine pour goûter son plat. C’était à cet instant qu’il saurait quels ingrédients manqueraient.
    Il ajouta un cube de bouillon et quelques épices avant de filer dans sa chambre, enfin satisfait. Il commença à se changer seulement, il se sentit étrangement ballonné. Il fit une moue mais continua de s’habiller. Il n’avait pas le temps de se plaindre de pauvre maux de ventres.
    Seulement, alors qu’il enfilait son jeans, plutôt moulant, il sentit une résistance. Il fronça les sourcils et tourna la tête. C’est alors qu’il vit s’agiter une queue brune. Un rire nerveux l’attrapa alors qu’il se jurait que ça ne pouvait qu’être une hallucination.
    Il toucha cette queue tout en se disant qu’une hallucination n’était pas forcément une bonne nouvelle.
    Il fronça les sourcils en touchant les poils duveteux. La queue s’agita encore, reliée à lui, visiblement. Il sentit comme une brique dans sa gorge alors qu’il se tournait vers la glace. Il put alors voir des oreilles qui remuaient.
    - Quelle… merde ! Soupira-t-il.
    Il agita la queue, les lèvres serrées.
    Il jeta son pantalon, préféré, au sol puis attrapa un pantalon plus ample qu’il enfila. Il glissa sa queue dans une des jambes du pantalon. Il s’attendait à avoir mal mais la queue était juste très touffue puisqu’elle se plaqua contre la jambe de Nollaig. C’était tout doux. Il ne s’y attarda pas, préférant trouver un bonnet qu’il enfila, cachant ses oreilles. Il n’arrivait pas à croire que ça puisse lui arriver en un jour si important.
    Et pourquoi ?
    Il sentit les poils de sa queue se hérisser, c’était déjà bien connecté à lui.
    Nollaig ne voyait qu’une seule explication logique du fait qu’il se soit transformé en semi-furet. Il était ballonné depuis qu’il avait goûté son plat. C’était la seule chose qu’il avait mangé depuis hier matin si on ne comptait pas une tasse de thé, irlandais, mais c’était un paquet qu’on lui avait ramené voilà déjà trois mois et qu’il usait tous les jours.
    Il s’empressa de descendre dans la cuisine et il ôta le chaudron du feu, se brûlant par la même occasion. Il serra les dents mais se rendit dans le jardin où il fit quelque chose qu’il détestait profondément : gâcher de la nourriture.
    En effet, il renversa le chaudron, laissant la nourriture se rependre dehors. Il se serait bien baffé lui-même s’il ne s’était pas déjà suffisamment puni en attrapant les attributs de furets.
    Nollaig fit la moue puis il revint dans sa cuisine. Il éteignit le feu, abandonna son chaudron dans un coin puis entreprit de faire un porridge aux pommes. Il n lui restait pas beaucoup de temps avant la venue des trois restaurateurs. Le plat restait irlandais dans sa préparation mais il n’avait rien de bien fameux.
    Il s’obligea toutefois à faire ce repas, dans une marmite normale, et s’assura qu’il était bon lorsque la sonnerie de la porte retentit.
    Il sentit ses oreilles se rabattre en arrière alors qu’il coupait le feu. Il inspira de l’air puis vint ouvrir la porte, affichant un sourire.

    Les trois restaurateurs étaient enfin là, tous trois devant un bol de porridge. Ils fixaient tous cette nourriture l’air de se demander si c’était bien ce qu’on leur servait. Nollaig avait la tête basse, essayant de calmer les tressautements de sa queue. Il avait déjà suffisamment honte de son plat pour qu’il ne paraisse d’autant plus bizarre.
    - C’est… intéressant. Dit l’homme à droite.
    - C’est le mot que je cherchais. Fit celui à gauche.
    Nollaig fit un pâle sourire. Il sentait ses oreilles de furets plaquées contre sa tête. La gêne grandissait au fur et à mesure dans son corps.
    Il se sentait honteux. Non seulement il ratait sa chance, son rêve… mais il avait aussi prévenu tous ses amis ! Il ne doutait pas que son meilleur ami avait déjà acheté le champagne. Pire, il avait certainement déjà invité tout le monde pour célébrer sa réussite.
    Quelle réussite ?
    - Vous êtes un bon cuisinier. Dit l’homme du milieu cassant le silence uniquement perturbé par le bruit désagréable de mastication.
    - Merci.
    - Seulement…
    Nollaig sentit ses oreilles animales se plaquer d’autant plus contre son crâne. À croire qu’elles voulaient essayer d’y entrer. Le bas de son pantalon était agité de temps en temps par le bout de sa queue qui tressautait.
    - Ce n’est pas digne d’être dans mon restaurant. Dit celui du milieu.
    - Ça ne montre pas votre valeur. Expliqua celui de droite.
    - C’est un peu… simple. Termina le dernier.
    Nollaig opina. Il n’aurait pas pu expliquer pourquoi est-ce qu’il avait fait un tel plat. Il priait mentalement pour qu’on ne lui demande pas.
    - Désolé… de vous avoir déranger.
    - Contretemps ? Demanda celui de droite.
    Nollaig acquiesça, les joues rouges.
    - Vous étiez prévenu bien à l’avance.
    Nouvel hochement de tête. Nollaig avait l’impression qu’il allait se liquéfier sur place. Il attendit toutefois patiemment que les hommes ne partent, subissant leur critique tantôt bonne, tantôt mauvaises. Le plus douloureux restaient les critique. Surtout sur un travail aussi exécrable.
    Il attendit quelques secondes avant de sortir sa queue d’furet de son pantalon parce que ça le chatouillait quand même. Il ôta le bonnet qu’il jeta sur une chaise puis il sortit dans le jardin pour laver.
    Il se figea alors qu’il fixait les herbes. Il y avait une multitude de semi-furet. Il pouvait voir un furet avec des ailes de papillon qui volait de plantes en plantes, allongeant une trompe. Ou encore un furet qui rampait sur le sol, sans pattes, une coquille sur le dos.
    - Sombre abruti ! Siffla une voix.
    Nollaig sursauta avant de se tourner vers la personne qui avait parlé. Il s’agissait de la vieille femme qui lui avait vendu le chaudron. Elle était passée par la barrière de côté. Nollaig fit la moue en la voyant entrer de la sorte chez lui.
    - Oui, toi ! Grogna-t-elle en venant vers lui.
    - Il y…
    - Je t’ai dit de faire attention ! Tu ne pouvais pas prendre garde ? Je t’ai dit de laver le chaudron.
    - Je l’ai fait ! Répliqua Nollaig.
    - Mal, visiblement. Souffla la femme, cruellement.
    - Vous auriez pu le faire aussi ! Vous vouliez bazarder ce chaudron ! Eux aussi aurait pu mal le lavé ! Et ça aurait été pire encore !
    - Pire que ça ?! Hurla-t-elle d’une voix enraillée.
    - Ben oui ! Répliqua Nollaig en ramassant l’escaret qui grimpait sur sa chaussure. Ils le recyclent le fer, dans les ferrailleries !
    Hermelin se figea. Elle se calma, redevenant tout à coup calme.
    - Vous avez raison. Excusez-moi… Mais vous restez stupide d’avoir déversé la potion.
    - C’était un ragoût.
    Stoat lui fit brutalement signe de se taire. Nollaig fit la moue, se retenant de lui tirer la langue comme un gamin. La femme s’avança, regardant toutes ses semi-furets qui grouillaient.
    - Qu’avez-vous fait comme ragoût ?
    - Irlandais… agneau, pomme de terre, carotte, oignons… j’ajoute du poireau…
    Hermelin s’avança puis prit quelque chose sur le sol.
    - Chardon. Dit-elle en l’agitant sous le nez de Nollaig.
    - … Il a dû tomber…
    - Une chance pour vous que vous êtes le seul à en avoir mangé. Ricana Hermelin.
    - Pas vraiment le seul. Marmonna Nollaig.
    Il reçut un regard glacial de la part de la femme qui inspectait le sol, essayant de ne pas écraser d’insectret. Ce n’était pas facile, il y en avait tellement qui déambulaient sur le sol. Y compris des araignéret.
    - Ce sera facile à défaire, encore heureux. Soupira-t-elle.
    - Ah ! Fit Nollaig.
    - Pas pour toi, pauvre imbécile !
    Il fit la moue en la regardant, faisant attention à ne pas serrer la main sur l’escaret. Hermelin claqua des doigts et ce fut un escargot qui se baladait sur la paume de Nollaig. Celui-ci regarda toutefois par-dessus son épaule, espérant que sa queue avait disparu aussi. Mais elle était bien là, s’agitant.
    - Voilà ta punition… tu resteras à moitié furet. Bon courage. Sourit Stoat avant de se tourner et de repartir, marchant cette fois sur les insectes.
    Nollaig feula vers elle. Il sursauta, surpris de cette réaction qui était loin d’être humaine.
    Il secoua la tête pour essayer de se calmer avant de retourner dans la maison. Il déposa l’escargot sur une surface plane. Le gastéropode remarqua la carotte vers laquelle il se déplaça aussi vite que possible. Nollaig la lui mit sous les antennes alors qu’il sortait son téléphone et composait le numéro de son meilleur ami.
    - Nollaig ?! Alors, alors !
    Nollaig jura avoir entendu un bouchon de champagne voler dans un bruit sourd. Il fit toutefois mine de ne pas avoir entendu pour ne pas être attristé.
    - Je leur ai fait du porridge aux pommes.
    - Du… hein ?
    - J’ai eu un petit souci de dernière minute, j’ai dû changer de plat…
    - Tu voulais bien faire ton Irish Stew ? Demanda son meilleur ami, presqu’hystérique.
    - Oui, oui. Mais…
    - C’était quoi le souci ?
    Nollaig se dit qu’il devrait apprendre à laisser son interlocuteur parler seul jusqu’à ce qu’il retombe sur terre, c’était souvent le problème avec son meilleur ami.
    - Je suis… devenu à moitié Furet…
    - Hein ?!
    - Assieds-toi, je te raconte.
    Il entendit son ami se laisser tomber dans un divan. Il agita les oreilles. Son corps s’était vraiment habitué à ces nouveaux attributs.

     


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  • Cette histoire a été écrite dans le cadre d'un concours sur la dystopie. Les informations relatifs à la maladie ont été vérifiées !



     

    Le droit au bonheur



    Le 1er Janvier de l’année 1851, la femme de la très réputée famille Smith accouche de son premier fils qui sera par ailleurs, son unique enfant. Elle est encore en train de le mettre au monde qu’elle sait déjà comment l’appeler : Léandre, comme un des personnages de Molière dont elle est si friande et ce malgré le fait qu’elle soit une Londonienne plutôt riche.
    Son mari n’est pas là, il a bien trop de travail pour s’arrêter pour « si peu ». Il savait que sa femme serait entre de bonnes mains, parce qu’il y avait la meilleure sage-femme de toute la région à ses côtés. Il l’a payée plusieurs centaines de livres sterling pour être sûr que tout se passera sans anicroche.
    Madame Smith, Elizabeth de son prénom, sourit en voyant qu’on lui apportait son enfant. Une toute petite chose braillant si fort que sa peau en devenait rouge. La jeune mère tendit les bras et elle serra la petite créature contre elle. Elle ne le remarqua pas, mais la sage-femme paraissait moins heureuse que celle qui venait de le mettre au monde. En effet, elle, elle avait vu la couleur de cheveux peu orthodoxe de son fils. Des cheveux roux.
    Pourtant, ni Elizabeth, ni John, son mari, n’étaient roux. D’aussi loin que se souvenait le couple, il n’y avait pas de roux dans leur famille.
    Mais puisqu’à cette époque, on ne parlait pas d’adultère, et encore moins lorsque c’était l’épouse qui le provoquait, personne ne sembla penser que Elizabeth ait pu le concevoir avec un autre que son mari.
    – Probablement… l’œuvre du Malin, chuchota la sage-femme quand la jeune mère remarqua, enfin, les cheveux de feu.
    Par peur de son conjoint, ou plutôt des racontars, Madame Smith s’empressa d’adopter cette conclusion : le Malin avait pris possession de cette jeune âme. C’était pour ça que ses cheveux étaient rouges, comme l’enfer, et que son corps se parsemait de petites taches étranges.
    Le temps passa et les parents, bien sûr, s’occupèrent de leur fils prénommé Léandre mais avec un certain détachement.
    L’enfant reçut beaucoup de cours, de précepteurs tous plus talentueux les uns que les autres. Professeurs qui acceptaient « le handicap » du garçon grâce à une somme plus que généreuse.
    Léandre devint vite très instruit, plus intelligent que la norme, mais il manquait désespérément d’amour. Surtout que ses géniteurs s’entêtaient à le confiner dans leur maison. Parce que le petit mensonge de sa mère les avait condamnés tous trois à la honte. S’il était le fils du Diable alors la famille était forcément touchée. Cela expliquait pourquoi le père était si riche et la femme si belle.
    Ainsi, pour limiter les dégâts, on cachait Léandre. Comme si les parents auraient souhaité qu’on oublie jusqu’à l’existence de leur enfant. Le petit roux ne pouvait pas voir le monde. Il ne pouvait parler à personne, à part ses professeurs, bien sûr. Il ne pouvait ouvrir la porte. Il n’avait pas non plus le droit de regarder par la fenêtre dont tous les rideaux étaient toujours tirés. Ça donnait une impression austère à la maison qui n’était plus qu’un lieu sombre seulement éclairé par des bougies. Ce qui n’aida pas à les faire passer pour des gens respectables.

    Pourtant, ce jour-là, jour de ses seize ans, Léandre récupéra assez de courage pour braver les interdits. Il s’approcha de la fenêtre et posa ses mains sur les pans de tissu. Ils étaient doux, si doux. Il ferma ses doigts dessus, inspira de l’air puis ouvrit les rideaux. Le roux se rassasia à la vue externe ce n’était qu’une ruelle, jonchée de pourritures et ordures, mais comme il était heureux.
    Mais braver la première interdiction ne lui était pas suffisant : Il lui fallait plus. Léandre ouvrit la fenêtre. Celle-ci lui résista bien sûr, puisque n’ayant plus été ouverte depuis plus de seize années. Lorsqu’il réussit enfin à faire céder le bois, de grandes bourrasques, contenant des relents de crasse, entrèrent dans la pièce et il s’enivra de cet air qui lui était pur et frais. Il se pencha en avant, au-dessus du vide et sourit un peu plus.
    Il remarqua des gens dans l’allée et les salua poliment.
    – Bonjour Messieurs, agréable journée n’est-il pas ? sourit-il doucement.
    En bas, les personnes se tournèrent et levèrent le nez. Un des deux hommes attrapa des fruits pourris sur le sol, signe qu’un marchand de primeurs venait par ici assez souvent.
    – Tu es celui qui a été enfanté par le Diable, non ? questionna celui sans fruit.
    – Mes parents s’appellent John et Elizabeth Smith.
    Les hommes se firent des messes basses avant que la pomme ne vole en direction du roux. Léandre connaissait les fumets fruités mais toussa en percevant la putréfaction lorsque le fruit lui atterrit sur le visage.
    Si lui devait rester confiné à l’intérieur de quatre murs et ignorait tout de la vie, la ville, elle, savait tout de son existence.
    Léandre en vint à la conclusion que le monde ne contenait que deux choses : Le malheur et le dégoût.
    C’était à lui de régler, dès lors, cette gangrène. Et, par chance pour lui, ses parents avaient un grave problème. Ils s’en voulaient tellement de le rejeter de la sorte qu’ils lui passaient absolument tout.

    Quatre ans plus tard, dans sa chambre, Léandre était allongé sur son lit, il entendait ses parents crier, hurler. Ils avaient peur de l’eau et ils avaient renversé le seau qu’il y avait toujours dans un coin en prévision d’un incendie, la phobie de sa mère. De plus, depuis quelques jours, ils faisaient preuve d’une telle activité que leur fils avait préféré s’enfermer dans sa chambre.
    Mais ce n’était certainement pas là un comportement inné. Les deux venaient d’être infectés par le virus de la rage. Mais ce n’était pas dû à un quelconque animal. Si rien ne sortait de la maison, rien n’y entrait non plus, mis à part peut-être les provisions qu’on leur achetait en échange de beaucoup d’argent. Ça faisait longtemps que John ne travaillait plus, puisque vu comme un paria. Il n’y avait pas même des chauves-souris à la surprise quasi générale des habitants de la ville.
    En réalité, c’était leur fils lui-même qui les avait infectés avec le virus de la rage. C’était une maladie incurable. Il était alors sûr que ses parents, ses cobayes plutôt, en mourraient. Et si ça fonctionnait, il détiendrait entre ses doigts la source de son bonheur.

    Trois jours plus tard, les cris ayant cessé, Léandre quitta sa chambre et il descendit dans le salon, prudemment, un bout de bois en main. La seule chose qu’il devait éviter c’était d’être mordu car, sinon, il serait infecté par le virus. Le paria afficha un rictus froid en voyant le corps inerte de ses parents. Ceux-ci commençaient même déjà à se décomposer. Le roux donna un coup de pied dans les cadavres avant de sourire un peu plus. L’ayant privé d’amour, de liberté et même de vie, il était content, et même fier, de leur avoir pris la leur. Sans même se tacher les mains.
    Léandre alla récupérer son flacon avec le virus de la rage et il l’enroula dans du tissu avant de le mettre dans la poche de son pantalon en toile. Prenant soin d’écraser la dépouille de ses parents, il sortit de la maison pour la toute première fois de sa vie. Il aspira l’air par grande goulée. Il sourit de joie, peut-être pour la première fois de son existence, et se rendit jusqu’au journal le plus influent de tout le pays.
    Il entra dans l’endroit et il ne tarda à trouver l’éditeur. Il s’introduisit dans son « bureau » qui était en réalité une chaise derrière un panneau de bois. L’éditeur fronça les sourcils en le voyant. Il s’apprêta à se lever pour appeler la sécurité mais Léandre posa le flacon devant l’homme.
    – Ceci est le virus de la rage.
    Le journaliste fit un bond en arrière, surpris. Ça ne pouvait pas…
    – Mettez un message dans le journal. Toute personne ne faisant pas ce qu’il me plaît trouvera la mort, infectée par le virus de la rage.
    – Ce n’est pas…
    – Si vous insistez, je peux vous l’inoculer, mon bon monsieur. Sourit Léandre, jouant avec la fiole sous les yeux médusés de son vis-à-vis.
    – Ne soyez pas fou, je vous en prie…
    Il eut un hoquet puis prit un papier et d’écrire dessus. Le roux le fit réécrire plus de quinze fois avant d’être satisfait par le message que l’on délivrerait. Il agita la main pour lui dire que c’était bon puis se leva.
    Il attendit que l’homme donne ce feuillet à imprimer pour finalement, enfin, s’éloigner.

    Trois jours plus tard, un message apparaissait dans les journaux du pays, accompagné par une très mauvaise photo de Léandre qui permettait cependant de le reconnaître. Peu de personnes étaient à la fois si belles et si effrayantes. Avec sa peau d’albâtre parsemé de douces taches de rousseur mais avec des yeux qui semblaient venir tout droit des enfers.
    « Avis à la population,
    Léandre Smith, que nous appelons le fils du Diable dans la ville de Londres, possède entre ses mains l’arme qui causera notre mort à tous.
    Si vous ne vous pliez pas à sa définition du mot « bonheur », vous trouverez la mort sans plus tarder.
    Restez sur vos gardes. »

    Dix ans plus tard, n’étant pas fou, Léandre s’était terré quelque temps dans des caves inoccupées, mangeant des produits qu’il avait cultivés et des restes. Il sortait de temps à autre pour inoculer le virus de la rage à des gens qu’il n’aimait pas où à des innocents, rappelant ainsi qu’il existait et était toujours vivant.
    Il s’était arrangé pour que personne ne sache jamais ce qu’il faisait exactement, de sorte qu’on le laissait tranquille. Et les années passant, à mesure qu’il remontait petit à petit à la surface, son nom fut même oublié.
    On ne parlait plus de Léandre Smith mais seulement de « l’envoyé du diable » ou encore « le larbin de la mort ».
    En seulement dix ans, Léandre avait réussi à étendre la peur jusqu’au monde entier.
    Dehors, on employait des personnes pour déplacer les corps. Le virus prenait une ampleur qui déplaisait à la population, surtout que la maladie s’était accrue au-delà des désirs du roux.
    Ce dernier restait chez lui la plupart du temps, les courses étant faites par un tiers.
    Les rares sorties de Léandre lui avaient permis de rencontrer un Français. Un homme avec qui il s’était étrangement lié d’amitié bien qu’il avait le double de son âge, facilement. Il répondait au nom de « Louis Pasteur ». Ils avaient souvent de longues discussions Louis et lui. Leur prénom était fréquemment un sujet de conversation mais leur préféré demeurait la science.
    Ce jour-là, Louis vint chez lui. Il faisait toujours attention à ne pas être contaminé par qui que ce soit. Les rues étaient devenues dangereuses. Les comptes d’un journal prouvaient que plus de la moitié de la population humaine avait été décimée par le virus.
    Louis entra dans la maison et il rejoignit Léandre, qu’il ignorait, comme beaucoup d’autres, être l’investigateur de ce carnage sur terre. La plupart de ceux qui étaient au courant étaient morts depuis longtemps maintenant.
    Louis serra la main de son ami et regarda vers le bureau. Il remarqua alors la souche du virus que le roux avait oublié de mettre à l’abri, comme il le faisait à chaque fois qu’il avait de la visite.
    – Tiens, tiens, tiens, que vois-je. Toi aussi tu fais des expérimentations pour soigner la rage ? J’espère ne pas te voler la vedette, rit-il gentiment.
    Léandre le regarda et eut un rictus. Louis ne le vit pas car il restait obnubilé par le bureau de son ami.
    – Et où en es-tu ? demanda le roux d’un ton doucereux.
    Il s’approcha de son lit, silencieusement. Louis sourit et se tourna vers lui.
    – Très proche. Je pense que d’ici un an, j’aurais la solution. N’est-ce pas formidable ?
    Léandre prit un tisonnier qu’il gardait comme ornement car il était très beau, avec une fleur de lys sur le bout. Il virevolta vers son ami et fracassa l’arme de fortune sur le nez de Louis. Il commença à le frapper, malgré les cris, jusqu’à ce qu’il soit couvert de sang et que le scientifique perde le souffle.
    Il le fixa et lâcha la barre de métal avant de sourire. Il s’avança jusqu’au bureau et, en y répandant la vie de son ancien ami, vérifia que les échantillons étaient restés intacts. Il sourit alors en voyant que tout allait pour le mieux.

    On était en 1949, Léandre était assis dans un siège. Étonnement, à deux années près, il serait centenaire. Il avait vécu aussi longtemps grâce à sa propre médecine. Ironiquement car il avait causé la mort autour de lui. Tuant sans réfléchir, sans même prendre le temps de savoir si la personne qu’il infectait était vraiment mauvaise ou pas.
    Il avait une règle d’or : seul son bonheur comptait. Ce pour quoi les gens avaient vécu dans la peur, tremblant à chacun de leurs faits et gestes.
    Léandre eut un sourire glacial.
    – Je suis… le seul… à pouvoir être heureux…
    Il ferma lentement les yeux et son souffle se coupa. Sa main s’ouvrit et un flacon glissa, faisant se fracasser le virus de la rage sur le sol.

    Dehors, il n’y avait plus rien. La Terre était couverte de corps en décomposition. De personnes agonisantes sous la maladie mortelle de la rage qui, suite à la disparition de Louis Pasteur, dont on s’intéressa que peu à cause du manque de loi, ne trouva jamais d’antidote.
    Rares devaient être les survivants. Mais ceux-ci pourraient peut-être réellement vivre. Sachant que le poison qui avait créé cet enfer, cette presque fin du monde, venait enfin de trouver le repos éternel.

     


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