• Chapitre 2 : Dans trois, deux, un...

     

                Aurea se pencha à la fenêtre de la maison. Elle fixa les gros nuages roses. Ils ne déversaient plus leurs pluies maudites ce qui était un avantage en soi. Toutefois, elle craignait qu’il ne recommence à pleuvoir. Les périodes nuageuses étaient toujours une grande crainte. Que ce soit pour elle ou pour ses voisins, plus ou moins proche.

                Tous attendaient que le temps s’abeausisse comme on attendait la venue d’une célébrité.

                Elle s’éloigna de la fenêtre et revint dans son salon. Bouledesuie somnolait dans le divan à présent, ignorant tout de la pluie et du beau temps à la différence des habitants de cette planète peu commune.

     

                Amator sortit de la salle de contrôle où il travaillait. Il devait encore regagner la salle de repos. Toutefois, pour se faire, il devait traverser le petit pont qui liait le bâtiment principal au cœur de la centrale nucléaire. En temps normal, il se serait bien peu soucier de devoir traverser cette longue passerelle en acier fortifié. Mais il avait plu. Des flaques d’eaux s’étaient crées un peu partout.

    - Ueid, s’il te plaît. Fais-moi passer ce pont en toute sécurité. Tu sais comme Aurea et les enfants seraient dévastés s’il m’arrivait quelque chose. Chuchota-t-il, le regard levé vers le majestueux Soleil.

                Il ne put que sourire en voyant les étoiles danser devant ses yeux. L’éblouissement était décidemment quelque chose de très agréable. Il baissa le regard et fixa le point avant de rire nerveusement. Avoir des taches incertaines devant lui n’était peut-être pas la meilleure chose pour éviter les flaques d’eau.

                Il inspira profondément et avança le long de la passerelle.

                Il était à mi-chemin de ce périple lorsqu’il sentit une odeur de caoutchouc brûlé. Il serra les dents et courut le long du pont, priant pour ne pas provoquer d’éclaboussures. Il rentra dans la pièce et arracha ses chaussures qu’il jeta au sol.

                Il poussa un soupir soulagé.

                Il était indemne.

                Par contre, sa chaussure droite était rongée. Il se passa la main sur la nuque et, pied-nu, regagna la salle de repos.

                Il entra son code sur un petit moniteur, permettant aux portes de s’ouvrirent. Deux de ses collègues rirent en le voyant sans chaussure alors que les autres lui lançaient un regard inquiet.

    - Tout va bien. Dit-il.

                Il sortit un paquet rectangulaire de sa poche et se prit une cigarette.

    - Je peux venir à côté de toi ? Questionna Aymerick, un de ses collègues.

    - Cyriaca ne veut toujours pas que tu attrapes le cancer sans elle ? Rit Amator.

    - « Tu as plus de prédisposition que moi, ce n’est pas juste » qu’elle dit. Soupira-t-il en venant rejoindre l’homme.

    - C’est une belle preuve d’amour en soi. Répondit Amator en allumant sa cigarette.

                Il souffla la fumée dont son collègue s’enivra.

    - Je crois…

                Les hommes se mirent à rirent.

     

                Itzal était assis à son banc, sa sœur juste à côté de lui. S’il suivait plus ou moins les cours, Senka dessinait sur son cahier. Elle avait la peluche sur les cuisses et la caressait de temps en temps comme si ça avait été un animal vivant.

                Le garçon tourna la tête et fixa les nuages roses. Il se sentait soulagé. Ils pourraient rentrer à la maison. Il n’aimait pas dormir à l’école. C’était tellement austère. Pourtant, l’école avait bel et bien des dortoirs, parfaitement entretenus, pour les élèves. Ça arrivait tellement souvent qu’ils se retrouvent confinés en ces lieux, loin de leurs parents.

                Il espérait vivement qu’il n’était rien arrivé à son père et sa mère. Il ne connaissait pas beaucoup de chose à propos de la mort, si ce n’était que les personnes n’étaient pas là et qu’on les mettait dans des « sépultures ». Après recherche, il avait finalement appris que cela voulait dire qu’on installait les gens morts dans la terre, mais il ne savait pas pourquoi.

                Lorsqu’il marchait dans les allées, il se demandait s’il écrasait des « morts ». Ces gens qu’il s’imaginait vivre sous terre en abandonnant les siens. Il ne comprenait tellement pas ce concept étrange qu’il s’était promis de ne jamais mourir.

    - La pluie c’est mal… Mourir c’est mal… Les gens meurent à cause de la pluie… Songeait-il.

                Pour ça aussi, il avait une explication très logique. Les gens avaient si peur de la pluie qu’ils allaient vivre sous terre !

                C’était forcément ça. Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ?

     

    Planète Terre.

     

                Un député russe était debout derrière une extrade où des millions de micros étaient accrochés. Il leva la main pour demander le silence dans la salle. Les journalistes étaient en émois alors que, derrière lui, des scientifiques ne pouvaient que sourire, tirés aux quatre épingles.

                Le député se pencha sur les micros, un large sourire sur ses lèvres.

    - Nous sommes ici réunis grâces aux efforts de Nikolaï Khabarov. Dit-il en désignant un des scientifiques. Nikolaï Aleksandrovitch, je vous prie ?

                L’homme s’avança, les lèvres asséchées. Il avait un sourire nerveux. Jamais il n’avait fait face à tant de personne. Il savait que ce n’aurait pas été convenable de vomir, sinon, ça aurait été ce qu’il aurait fait. Au lieu de quoi, il s’obligea à sourire, stressé.

    - J’ai… enfin, mes assistants et moi avons trouvés comment voyager plus vite que la vitesse de la lumière.

                La foule poussa un cri surpris. Le député posa une main amicale sur l’épaule du scientifique. Il fit un signe de tête pour lui intimer de répéter.

    - Nous avons réussi à… à voyager deux fois plus vite que la vitesse de la lumière jusqu’à présent et… d’ici peut, nous pourrons encore aller plus vite. Nous avons seulement besoin de faire encore quelques tests mais…

                L’homme pivota vers une femme. Celle-ci s’avança et sourit.

    - Je vous présente mademoiselle Lena Anatolievena Filatova.

    - Bonjour. Je suis astronaute. J’ai d’ores et déjà accepté un contrat visant à m’envoyer dans l’espace. Nikolaï Aleksandrovitch a trouvé récemment quelque chose de plus qu’intéressant. Il existe une planète inconnue, elle serait habitée par des créatures. Nous avons enfin trouvé le premier peuple extra-terrestre ! Grâce à l’invention de Nikolaï Aleksandrovitch, d’ici deux mois… nous entrerons en contact avec eux. Vous avez bien compris… Deux mois.

                La femme avait des étoiles dans les yeux alors qu’elle prononçait ses mots. Elle s’y voyait déjà. Bien sûr, d’ici une semaine, elle pourrait dire adieu aux chaudes baguettes que son partenaire lui faisait cuire chaque matin. Elle avait d’ailleurs prévus de faire une orgie de glace, crème et autre « cochonnerie » après tout, elle ne savait pas pendant combien de temps elle devrait manger de l’infecte nourriture lyophilisée. Les progrès scientifiques oubliaient trop souvent les pauvres astronautes.

    - Avez-vous déjà pu remarquer des similitudes avec ce peuple ? Questionna un journaliste.

                Le scientifique sentit la sueur couler sur son front. L’envie de vomir revenait, plus virulente encore qu’avant. Le député lui sauva la mise en venant le rejoindre et en reprenant la parole.

     

    Planète Erret.

     

    Jour I.

     

                Aurea travaillait dans son jardin, bouledesuie jouant près d’elle. Dès qu’elle déterrait des vers de terres ou autre larves, elle le jetait à son ornithorynque qui s’empressait de les engloutir.

                Elle leva la tête lorsqu’elle sentit une ombre au-dessus d’elle. Elle s’attendait à voir l’un de ses maudits nuages. Mais elle vit quelque chose de plus intriguant encore. Une coque de métal qui volait dans les airs. Quelque chose qu’elle n’avait encore jamais vu de toute sa vie…


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  • Chapitre 3 :

     

                Lonán avança vivement jusqu’à l’énorme vaisseau qui s’était posé voilà seulement vingt minutes. Évidemment, une multitude de personne s’approchait déjà de l’endroit. Ils étaient tous intrigués par cela. Ça ne ressemblait pas tant à leur engin qui leur permettait de passer d’un endroit à l’autre de leur monde.

    - Poussez-vous !

                Les citadins s’éloignèrent légèrement. L’homme, maire de la ville, put alors s’approcher, les yeux plissés. Il sentait une certaine vague de peur alors que le vaisseau restait fermer.

    - Tant que nous ne savons pas ce qu’il y a là-dedans, je vous ordonne à tous de rester autant que possible chez vous. Verrouillez les maisons. Ne vous approchez pas de cette chose. Nous essaierons de savoir ce que c’est dès que possible. Ne laissez pas les enfants approcher de cette chose. Soyez prudent.

    - Oui, Monsieur le Maire. Dirent plusieurs personnes.

                Lonán préféra tout de même rester, regardant son peuple s’éloigner petit à petit. Bien sûr, c’était plutôt lent. Tous voulaient pouvoir voir ce qu’il en était. Tous étaient intrigués par ce vaisseau à la fois familier et très impressionnant. C’était si grand, si majestueux. Et ils n’avaient pas entendu parler de choses pareilles devant venir par ici.

                Pire. Leur petite ville était bien trop insignifiante pour que quelconque activer puisse réellement s’y dérouler.

                Le maire ne fut rassuré que lorsqu’il se trouva seul devant l’engin. Mais une autre frayeur le saisit vivement. Celle que, justement, il soit seul face à cette chose probablement venue de l’espace.

                Il préféra se dérober avant que ça ne s’ouvre. D’aucuns diraient qu’il était couard, d’autres qu’il n’avait aucun amour pour son peuple mais où était le mal de vouloir préserver sa vie ?

                Il s’en alla rapidement alors que la porte commençait, lentement, à s’ouvrir.

     

                Maurus attendait devant l’établissement scolaire. Il tenait dans sa main un lourd parapluie de métal. Il l’avait prit, malgré l’efficacité courte de ce genre de stratagèmes, parce que des gros nuages roses moyen paressait dans le ciel depuis ce matin.

                Comme tant d’autres, il avait vu le vaisseau se poser. Mais il était déjà aux abords de l’école. Après tout, il avait promis à la belle Aurea de lui ramener ses enfants. C’était la raison pour laquelle il s’était tordu le cou ici, devant les grillages, au lieu de le faire depuis son comptoir où des morceaux de citronnelles étaient disponibles à la consommation.

                Il sourit lorsque la sonnerie de l’école retentit. Il regarda les enfants partirent en discutant ou en riant, cherchant ceux qui l’intéressaient. Il ne manqua pas de les remarquer. Senka portait la peluche ornithorynque dans ses bras alors qu’Itzal avait un bonnet rose qui tranchait tant avec sa peau que ses cheveux.

                Maurus rit gentiment en les voyants comme ça.

    - Vous avez passé une bonne journée ?

    - Oui, Monsieur Maurus. Répondirent les enfants d’une même voix.

                L’homme sourit et ébouriffa les cheveux de la jeune fille. Celle-ci rit d’autant plus avant de lui prendre la main. Senka tint un morceau de sa peluche et tendit l’autre à Itzal. Ils partirent ensuite derrière le voisin.

                Les enfants racontaient leur journée avec effusion. Ils étaient habitués à la présence de Maurus. Puisqu’il était le meilleur ami de leur père, ainsi qu’un voisin très proche, ils l’appelaient même « tonton ». Si l’apothicaire adorait cela, Aurea rougissait toujours, gênée.

                Il n’y avait qu’un seul endroit où pouvaient passer Maurus et les enfants pour les ramener dans leur rue. Rue qui était également une impasse.

                C’est ainsi qu’ils arrivèrent à proximité du grand vaisseau. Itzal ouvrit de grands yeux surpris.

    - C’est le noiva le plus grand que je n’ai jamais vu ! Sourit-il.

    - Je ne suis pas sûr que ce soit un noiva… Chuchota Maurus.

    - Pourquoi ? Demanda Senka.

    - Parce qu’on n’a pas de noivaport ici… il a l’air de s’être posé… n’importe où.

    - Il a peut-être eut un accident… Murmura Itzal. Est-ce qu’ils vont aller sous terre eut aussi ? Papa dit que les gens vont sous terre des fois, après des accidents de noiva. C’est parce qu’ils ont peur du ciel après cela ?

    - Oooooooh. Souffla Senka.

                Maurus eut un rire nerveux.

                La porte du vaisseau s’ouvrit, laissant filtrer une douce musique. Elle était presque triste.

                Une goutte tomba sur le sol. Maurus se recula avant d’ouvrir le lourd parapluie qu’il tendit au-dessus de lui et de Senka.

    - Itzal, viens tout de suite dessous. Maintenant nous devons rentrer.

    - Oh… oui !

                Le garçon vint sous le parapluie.

                Un son mat retentit. La porte de métal venait de tomber sur le sol, faisant voler la terre jaune. Les deux enfants ouvrirent de grands yeux en voyant des personnes sortirent, habillées de blanc avec des têtes des plus étranges, toute en verre.

    - Oooooh. Dirent les jumeaux.

    - Эта планета населяется. Informa une de ses étranges créatures.

                Itzal pencha la tête sur le côté.

    - Ils disent des mots bizarres… Chuchota Senka.

    - Что мы делаем? Questionna une voix féminine à l’adresse du premier interlocuteur.

    - Позвольте нам анализировать их.

                Une autre goutte tomba sur le sol.

    - Senka, Itzal, venez ! Il pleut ! Ordonna Maurus en tirant sur la main de la fillette.

                Son poignet commençait à souffrir de garder le lourd parapluie ouvert. Senka s’obligea à suivre le mouvement. Itzal fixait ces personnes étranges qui se rapprochaient à présent d’eux. Il ne sentit pas la peluche lui échapper de la main. Mais il ressentit l’absence de contact. Il se tourna.

    - Monsieur Maurus !

    - Viens vite ! Lui dit l’homme.

                Les gouttes commençaient à se rapprocher. Itzal fit un pas en avant mais une main se mit sur son épaule. Il tourna la tête pour voir un de ses étranges hommes le tenir.

    - Itzal !

                Maurus voulut lâcher le parapluie pour prendre son couteau multifonction mais à ce moment-là, la pluie se fit plus virulente. Les volutes de poussière se levèrent. Les étranges hommes poussèrent des cris avant de se rabattre vers leur vaisseau, traînant toujours Itzal.

    - Itzaaaaaaaaaaaal ! Cria Senka.

                Maurus l’attrapa sous les aisselles et il la souleva pour s’en aller en courant avec elle. Le parapluie était en train de fondre.

     

                Itzal poussa un cri, tendant la main vers sa sœur. L’étrange porte se ferma, le privant de l’air qu’il respirait. Il tomba alors sur l’étrange carrelage du vaisseau.

     


     

    Note : J’ai utilisé un traducteur pour les phrases en russe, de ce fait, je m’excuse auprès de ceux qui parlent cette langue s’il y a des erreurs ou si elles ne veulent rien dire/pas dire ce que je voudrais dire.

     


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  • Chapitre 4 : Les étrangers.

     

                Maurus ferma la porte derrière lui. Il activa les différents paramètres pour protéger sa maison et il lâcha le parapluie. Il commençait à être ronger sur certains points. Senka pleurait en serrant ses bras autour de son corps. La peluche d’ornithorynque pendouillait tristement au bout de sa main.

                L’apothicaire lui offrit un faible sourire. Quelque chose qui n’avait, en soi, rien de bien réel. Comment aurait-il pu seulement sourire ? Comment la petite pouvait croire quelque chose en ça !

    - Senka… va dans le divan.

    - Itzal…

    - Tout de suite !

                La petite pleura. Elle se traîna jusqu’au sofa où elle grimpa, gémissante. Elle serra la peluche contre elle, toute tremblante, murmurant le nom de son frère.

                Maurus la fixa avant d’aller jusqu’au téléphone qu’il décrocha. Il composa le numéro d’Aurea, tendu. Lui qui aurait voulu obtenir ses faveurs, il était plutôt mal parti. Ce n’était pas en perdant l’un de ses enfants qu’il la rendrait heureuse. Au contraire.

                Ou Aurea avait un sacré problème.

    - Allô ?

    - Aurea… je suis avec Senka, chez moi.

    - Tu as bien fait ! Avec la pluie, je préfère la savoir en sécurité. Mais… pourquoi dis-tu « Senka ». Et Itzal ?

    - Itzal… il a été attrapé par des hommes en étranges habits… Ils l’ont amené dans cet étrange niova géant…

    - Quoi ?! Quel orichidolaste tu es !!! Mon fils ! Il était sous ta responsabilité ! Hurla-t-elle.

                Maurus rentra la tête dans les épaules. Il ne voulait pas l’attrister et pourtant… c’était ce qu’il était en train de faire. Il l’entendait hurler, crier des insultes à foison et s’époumoner comme jamais.

                Il ne disait rien, restant prostré, la main serrée sur le combiné du téléphone. Il aurait bien put essayer de dire quelque chose, mais il n’y arrivait pas. Muet de terreur et de honte mais aussi parce qu’elle le surpassait en décibel.

    - Garde Senka ! Hurla Aurea avant de raccrocher violement.

                Maurus l’imita, en douceur. Il se tourna vers la fillette qui pleurait de plus belle. L’homme vint jusqu’à elle pour la prendre dans ses bras.

    - Itzaaaaaaaaaal.

     

                Amator regardait sa femme hurler, les yeux ronds. Aurea raccrocha violemment avant de se diriger vers la porte. Là, le mari bondit sur ses pieds et il s’empressa de la rejoindre. Il l’attrapa par la taille et la serra contre lui.

    - Il pleut ! Tu n’espères pas sortir quand même ! C’est un temps de fourmilier dehors !

                Non pas que les fourmiliers sortaient sous la pluie, plutôt que juste après celle-ci, ils s’empressaient d’aller manger tout ce qu’ils pouvaient trouver.

    - Itzal… Itzal a été… a été kidnappé… Pleura-t-elle.

                Amator se tendit mais il resserra sa femme contre lui, tendu.

    - On ne peut pas sortir. Ce sont des vraies piscines là-dehors.

    - Itzal… Sanglota-t-elle.

    - On le retrouvera…

     

                Itzal hoquetait, recroquevillé sur le sol. Il sentit l’air lui être dérobé avant qu’elle ne soit remplacé par autre chose. Sa respiration se coupa. Il tomba sur le carrelage, les jambes agitées de tressautement.

                Un bruit de cavalcade se fit entendre. Il vit apparaître deux bottes dans son champ de vision.

    - Вы сумасшедшие?! Он не дышал здесь!! Cria l’homme.

    - Мы должны были вводить! Protesta une femme en retirant son casque.

                Elle exhiba de long cheveux blonds et des iris d’un bleu divin.

    - Которые пропадают впустую потерян...

                L’homme, portant une canne, toussa fortement. Itzal inspira profondément. Il toussa à son tour avant de se redresser lentement. L’individu se précipita vers l’enfant pour le soulever et il le regarda sous toutes ses coutures, un large sourire aux lèvres.

                Il cria encore quelque chose d’incompréhensible pour le garçon. Hagard, il fermait et ouvrait les yeux. Un petit garçon de neuf ans arriva. Il s’arrêta devant l’homme qui lui désigna Itzal avant de lui faire signe de partir.

                Le garçon prit la main de l’autochtone et l’emmena à sa suite. Ils arrivèrent dans une petite pièce assez austère, toute en taule métallique. Il y avait là un petit lit, des couvertures chaudes et quelques jeux.

                L’enfant se remit à parler sa langue étrange. Le souffle court, Itzal ouvrait et fermait la bouche.

    - Je… ne comprends pas…

                Le garçon se tourna vers lui, pencha la tête et battit des paupières. Il se désigna, souriant.

    - Иван Иванович Иванов

                Itzal secoua la tête. Le garçon appuya son doigt contre son torse.

    - Иван Иванович Иванов. Répéta-t-il.

                Il désigna ensuite son interlocuteur, si on pouvait l’appeler de la sorte.

    - Иван Иванович Иванов.

                Il se montra, puis le désigna.

    - Ivan Ivanovitch Ivanov.

    - I… Itzal…

                Le garçon, Ivan, sourit et l’emmena vers son lit pour l’inviter à s’asseoir.

     

    - Vous avez-vu ? Cria l’homme à la canne, Vladimir.

    - Oui ! Il a survécu ! Il respire notre air ! S’extasia Lena.

                Comme il faisait très chaud, elle portait uniquement un soutien-gorge noir à dentelles et un jeans, un t-shirt à manche-longue était toutefois autour de sa taille. Malgré son manque de libido notoire, elle attirait quand même les regards de ses comparses masculins qui auraient bien voulu passer un doux moment avec elle.

    - C’est incroyable. Quel est cette civilisation ? Je pensais qu’on ne trouverait rien de bien intéressant dans ces immondes petits galetas !

    - Gal… Murmura un homme, des favoris noirs sur ses joues pâles.

    - Des maisons sordides, mon chéri. Sourit la femme, accrochée à son bras.

    - Ah ! Mais ça ne veut rien dire ! Est-on sûr qu’on peut obtenir quelque chose d’eux ? Les animaux respirent bien le même air que nous. Dit-il.

    - Ivan Dimitrivitch… c’est inutile de nous dire ce que nous savons déjà ! Répliqua Vladimir. Nous verrons bien ce qu’il en est ! Votre fils va bien voir s’il est capable d’apprendre.

                La femme poussa un cri.

    - Vous n’allez pas laisser notre fils avec cet extra-terrestre !

    - C’est pour la science ! Cria Vladimir.

                La femme se leva et courut vers la chambre de son enfant.

    - Antonina ! Cria Ivan avant de la suivre.

                Vladimir soupira en tapant sa canne sur le sol. Il porta sa main à ses bronches.

     

                Itzal regarda la couverture qu’Ivan-fils lui avait mise dans les mains. Il passait ses doigts dessus, interloqués. C’était plus rêche que ce qu’il avait l’habitude.

    - Покрытие.

                Itzal observa le garçon de ses grands yeux jaunes. Il était intrigué par cet être. Par sa peau pâle, ses grands yeux bleus ciel et ses cheveux noirs.

                Il tendit les mains et il se saisit des grosses lunettes aux montures dorées.

    - Очки. Я не вижу ничто без них.

                Itzal les mis devant ses yeux et les installa sur ses oreilles. Sa vue se troubla avant qu’elle ne s’adapte, lui permettant de voir comme avant. Ivan poussa un petit cri. Il tendit la main et toucha les oreilles grises et pointues de l’autochtone. Celui-ci bleuit, le laissant faire.

    - Tes oreilles… sont toutes petites…

    - Я не понимаю вас.

                Itzal se tourna vers lui. La porte s’ouvrit à la volée sur Antonina.

    - Ivan ! Ivan ! Мой бог!

                Ivan sourit et se leva pour venir vers sa mère qui le prit tendrement dans ses bras. Itzal se tendit en voyant cela. Ça lui rappelait sa mère.

    - Vais-je… revoir maman ?


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  • Chapitre 5 : Trotteuse.

     

                Amator était attablé, un verre d’alcool dans la main. Le liquide blanc tremblait sous ses mouvements. Il attendait, la gorge sèche. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre.

                Il porta un regard à Bouledesuie qui se baladait dans la maison en toute insouciance. Comment il aurait pu en être autrement ? Après tout, il n’avait pas conscience de ce qu’il se passait. Pas conscience qu’Aurea couchait Senka dans son lit. Pour la première fois, elle ne serait pas avec son jumeau.

                Pire.

                Ils ne savaient même pas encore quand Itzal pourrait être mis dans le lit avec elle. Est-ce que ça arriverait seulement un jour ?

                Aurea revint dans la cuisine. Elle se saisit d’un verre qu’elle remplit du même liquide blanc. Quelques amas se détachent. Comme si le liquide était caillé. Mais elle s’assit et but de grandes gorgées de ce breuvage.

                Amator alluma sa cigarette, tira une longue bouffée puis il se saisit de la main de sa femme. Il posa un baiser humide sur sa peau grise.

    - Cela ne servira à rien, Amator…

    - Je sais… Je pourrais au moins te remonter un peu le moral.

    - Non ! Si Maurus avait fait preuve de moins de pagnoterie ! Cria Aurea.

    - Je sais, ma belle, je sais.

                Il lui serra un peu plus tendrement la main.

    - Nous allons faire ce qu’il faut. Nous allons récupérer notre fils.

    - J’en ai tout autant envie que toi. Mais comment veux-tu qu’on fasse ?! Ils ont cette noiva ! Elle est si grande, si imposante ! Que veux-tu qu’on fasse ?! S’époumona la femme, en larme.

    - Nous allons voir le Maire. Il trouvera les mesures à prendre.

    - Pourquoi sont-ils venus ici ?! Pourquoi nous font-ils ça ?! Pleura Aurea.

                Amator lui caressa encore la main, impuissant. Il aurait tant aimé pouvoir chasser la peur et le dégoût. Mais il en ressentait un pareil. Il savait qu’aider sa femme ne ferait qu’attiser leur propre hargne.

                Après tout, on leur avait dérobé leur fils.

     

                Ivan était allongé dans son lit, les lunettes posées sur la table de chevet en métal juste à côté de lui. Il dormait, serré contre Itzal qui partageait son lit. La nuit avait été douce. Peu agitée.

                La navette était totalement bouchée de telle sorte qu’ils n’auraient su savoir quel heure il était. Mais, de toute façon, avec cette atmosphère étonnante, ils n’auraient su le savoir en jetant un œil à l’extérieur.

                Ce fut le réveil qui s’en chargea alors. Sonnant ce qui devait correspondre à huit heures sur Moscou.

                Ivan grommela et se tourna dans le lit. Il voulut éteindre le réveil mais il se figea, les yeux grands ouverts.

     

                Lónan ferma la porte derrière Aurea. Elle avait les poings serrés. L’un dans sa poche, l’autre sur la bretelle de son sac. Elle essayait de respirer correctement. C’était particulièrement difficile. Son visage était tordu par l’énervement.

    - Tu es très préoccupée, semble-t-il. Installe-toi.

                Aurea s’approcha de la chaise, mais elle ne prit pas place. Elle baissa la tête.

    - Maurus est allé chercher mes enfants…

    - C’est une bonne chose, n’est-il pas ? Sourit le Maire en prenant place.

    - Ce n’est pas cela…

                L’homme sourit plus gentiment encore. Taegor était une belle ville mais assez petite. Il n’était pas rare que tout le monde connaisse tout le monde. Les liens se faisaient aisément, ou que ce soit, sur Erret. Sans doute parce que cette planète était si anormale que personne ne pouvait entrer dans la norme. Et si tout le monde était si foncièrement différent l’un de l’autre, même les conflits se stoppaient bien vite.

                Que ce soit ceux de couleur, entre le gris, les verts, les roses, bleus ou même orange. Que ce soit à cause du train de vie ou encore de quelques problèmes dû aux dégâts des animaux.

                Ils étaient tous liés par la mort qui planait constamment au-dessus de leur tête.

    - Finalement, tu ne te plais plus avec Amator ? On pensait tous que tu te mettrais en couple avec Maurus. Rit-il.

                Aurea rit nerveusement. Mais ses rires devinrent froids.

    - Saperlipopette, mais que t’arrive-t-il ?!

    - À cause de Maurus, mon fils a été mené dans cette gigantesque noiva !! Hurla Aurea.

    - Qu…

    - Je veux qu’on fasse quelque chose ! Je veux qu’on le récupère !

                La femme avait perdu toute logique. Seul l’instinct maternel parlait encore. L’instinct qui la poussait à vouloir protéger son fils au prix de tout. De son mari, de ses amis, de sa vie ou même de sa santé mentale.

    - N… nous allons faire… ce qui est en notre pouvoir. Je vais voir… quel genre d’atout nous pouvons lever… Ce sera fait… dès que possible.

                Il afficha un sourire nerveux, auquel personne ne pouvait croire. Il se saisit d’un dossier jaune, les muscles tendus au summum. Aurea prit enfin place sur la chaise. Espérant qu’ils trouveraient la solution miracle.

     

                Maurus était assis sur une chaise, non loin d’une pile de livre. Au sommet de cette dernière se tenait un ouvrage nommé Comment guérir votre bitrochosophobie !

                L’apothicaire écrivait une lettre, la respiration courte. Un silence presque religieux stagnait dans la pièce. Il n’osait le briser, à l’instar de tous les petits animaux qui pourraient vivre en ces lieux. Que ce soit les insectes dans la maison ou ceux qui rodaient autour.

                Il apposa le point final de sa lettre avec un beau :

    « Excuse-moi, Poupée.

    Je t’aime.

    Maurus. »

                Il se leva, mit la lettre en évidence puis se saisit d’une corde. Il la jeta sur son lustre et fit avec soin un nœud de la taille de sa tête. Il la passa autour de son cou et grimpa sur la pile de livre. Laquelle vacilla peu après qu’il y ait posé le pied.

     

                Antonina et Ivan discutaient dans les couloirs de la navette. Ils n’aimaient pas rester dedans mais ils étaient des scientifiques astronomiques. Il savait qu’ils pouvaient se retrouver dans de nouveaux cocons adoptifs à longueur de temps. La navette était peut-être l’endroit le plus préférable de tous.

                Au moins, ils avaient la certitude d’être bien installé, d’être dans un lieu familier et de pouvoir être avec leur petit Ivan. Vivre leur rêve était une chose merveilleuse, bien sûr, mais leur petite famille en était une autrement plus prodigieuse.

    - Maman, maman, maman !

    - Ivan ? S’étonna Antonina.

                Elle se tourna vers le couloir qui devait mener aux chambres. Elle vit son fils courir vers elle. Sans ses lunettes. Elle courut vers lui et le prit dans ses bras. Ivan Senior prit son arme de service dans sa poche. Sur cette planète inconnue, ils en avaient tous. Des revolvers munis de balles.

    - Qu’a-t-il fait ?! Demanda-t-il, craignant une attaque de cet autochtone.

                Qu’elle aidée d’avoir laissé leur fils dormir avec cette abomination dont ils ne connaissaient rien ?!

    - Maman… je vois.

    - Tu… vois ? Répéta Antonina.

    - Ma vue n’est pas brouillée maman ! Je vois ! S’extasia le jeune Ivan.

    - C’est impossible… Chuchota son père.

     


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  • Chapitre 6 : Mon fils.

     

                Aurea avait les poings serrés, ses ongles entrant dans sa peau. Un mince filament s’écoulait entre ses doigts et sa peau. Un liquide bien rouge. Elle tremblait, la rage déformait son visage. En face d’elle, il y avait Amator, la cigarette entre les lèvres. Lónan se tenait debout, à côté de lui.

    - Il serait temps que tu fasses quelque chose, non ?! Hurla Aurea.

    - Calme-toi, ma douce. Dit l’homme en venant la prendre dans ses bras.

    - « Calme-toi » ?! « CALME-TOI » ?! Il n’y a que moi qui ait perdu notre enfant ou quoi ?! Hurla-t-elle.

                Elle desserra les poings et fixa ses doigts imbibés de sang. Les ongles prouvaient qu’elle n’avait plus eu de manucure depuis une semaine et demie. Elle ne s’était plus permise d’en faire depuis qu’on lui avait arraché son fils.

                Elle s’éloigna vivement des deux hommes, passant à côté de Boule de suie qui dormait dans son panier, insouciant. Ça lui importait bien peu que Itzal soit là ou pas. Ça serrait le cœur d’Aurea bien qu’elle sache que ce n’était pas le genre d’un animal comme l’ornithorynque de s’attacher à sa famille.

    - Ne peut-on rien faire ?! Il y a toujours cet immonde noiva ! Mon fils est dedans ! Où est cette armée dont nous avons parlé, Lónan !

    - Ils ont peur ! J’ai bien essayé de lever des hommes pour le combat. Cette chose… nous n’en connaissons rien. C’est une idée bien saugrenue de penser que qui que ce soit ira se battre contre ses créatures.

    - Si nous étions dans une dictature, tu aurais au moins pu les obliger à se bouger les fesses !

    - Tu deviens folle. Soupira Amator.

                Il vint prendre sa femme par les épaules et il la fit se rasseoir à la table. La femme baissa la tête, le corps encore secoué de hargne et de peur.

                Peut-être que son fils était mort. Peut-être qu’elle ne pourrait plus jamais le serrer dans ses bras. Elle enfoui sa tête dans ses mains, les larmes roulant sur ses joues.

                Il y eut des petits bruits dans les escaliers. Senka apparut, serrant dans ses mains la peluche ornithorynque.

    - Maman, papa… il y a beaucoup de bruit…

    - Pardon ma chérie… je m’énervais un peu. Je… vais venir te recoucher. Vas-y ma belle.

                La petite opina faiblement et elle repartit. Elle avait le regard baissé. Elle rentra dans sa chambre, avec quelques animaux fantasques qui ressemblaient à des licornes, des phœnix ou autre merveilles.

                Elle serra ses petits bras autour de sa peluche et se roula en boule. Les larmes coulèrent sur ses joues, à elle aussi.

    - Itzal me manque… Chuchota-t-elle à la peluche.

                Comme s’il pouvait seulement lui répondre. Elle pressa ses lèvres sur le front de l’animal inanimé. Faisant cela, elle avait un peu l’impression d’embrasser son frère. C’était comme s’il pouvait être avec elle à nouveau.

     

                Aurea regardait par la fenêtre. Elle voyait des volutes jaunes sur le sol. De la poussière se soulevait avec cette pluie diluvienne qui tombait. Encore. Il n’y avait bien que cela pour l’empêcher d’aller sauver son enfant.

                Elle s’éloigna de la vitre et elle s’empara de bottes de métal qu’elle enfila. Elle récupéra son manteau et le mit autour d’elle puis elle alla dans sa chambre où elle se saisit du revolver de son mari. Même s’ils ne l’utilisaient jamais, il avait toujours été là.

                Elle savait que ce serait une maigre arme. Elle ignorait si elle pourrait aller bien loin avec ça, mais elle devait essayer.

                La femme redescendit dans le salon et elle se remit devant la fenêtre. Restait seulement à attendre.

     

                Trois heures.

                Il avait fallut trois heures entières pour qu’il cesse de pleuvoir.

                Elle ouvrit la porte et sortit, tenant l’arme dans sa main. Si fort que le gris agréable de sa peau devenait presque blanc.

                Elle sortit dans l’allée, bordée de plantes vénéneuses et de champignons qui proliféraient allégrement, même sous les pluies d’acides. Boule de suie la suivit en trottinant, faisant attention à où il mettait ses pattes.

    - Aurea ! Cria Amator.

                Il courut à la suite de sa femme, marchant dans une flaque d’acide. Les gouttes s’envolèrent et lui aspergèrent les mains et le bas du corps. Il retint une supplique de douleur et il attrapa Aurea par le poignet. Il sentait la brûlure ronger sa peau, mais il resserra ses doigts sur elle.

    - Où vas-tu comme ça ?!

    - Je vais chercher notre fils ! Tu ne veux pas ?!

    - Si ma chérie mais…

    - Lónan ! Cria Aurea, les yeux grands ouverts.

                Elle venait de voir des morceaux de la peau de la main d’Amator se liquéfié. L’homme sortit, méfiant. Il ne tenait pas à se faire asperger par les flaques d’eau. Mais lorsqu’il vit le pantalon de son ami fondre, il s’empressa de les rejoindre.

    - Emmène-le à l’hôpital, s’il te plaît. Et va chercher Maurus pour s’occuper de Senka après.

    - Oui, oui.

                Le maire se sentait diminué devant son amie qui agissait comme une chef. Il prit Amator par le bras et l’entraîna vers sa voiture. Au moins, il ne risquerait pas de se faire mal dans l’une ou l’autre flaque d’eau.

                Aurea ferma à clé, voulant être sûre que personne ne pourrait faire mal à sa fille, puis elle partit vers le fameux noiva.

                Elle ne pouvait attendre une seconde de plus. C’était peut-être chacune qui lui serait on ne peut plus nécessaire.

     

                Elle eut besoin d’une demi-heure pour arriver devant le noiva. Elle avait les yeux injectés de sang, les poings serrés. Elle s’avança vers le sas, soulevant son revolver. Elle espérait seulement qu’il serait suffisant. Elle se voyait mal frapper à la porte et espérer qu’on lui ouvrait.

                Personne ne ferait ça.

                Personne de saine. D’un autre côté, elle doutait que ces personnes puissent être saines après lui avoir pris son enfant !

                Elle tira une balle.

                Un bruit sourd se souleva. Elle ouvrit des yeux surpris alors que la balle rebondissait sur le métal et tombait au sol dans la poussière mouillée où elle fondit. Le vaisseau se souleva dans le ciel et, sous le regard surpris d’Aurea, disparu dans le ciel.

     

                Lónan sonna à la porte de chez Maurus. Il fronça les sourcils en ne recevant aucune réponse de sa part, lui qui venait toujours si rapidement ouvrir. Surtout après les temps de pluies.

                Son métier le poussait à vouloir le bien d’autrui.

    - Maurus, je rentre ! Cria Lónan.

                Il ouvrit alors la porte et entra dans la demeure.


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